Un concours pour le recrutement de 19 262 enseignants sera organisé prochainement dans le secteur de l'éducation, a déclaré hier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de son passage au Forum de la Radio nationale Chaîne I. Le dépôt des dossiers pour prendre part à ce concours s'effectuera à partir du 22 avril jusqu'au 12 mai, tandis que les entretiens auront lieu le 7 mai prochain, a fait savoir la ministre, ajoutant dans ce sens que 9 012 postes sont ouverts dans le cycle primaire, 6 850 pour le cycle moyen et 3 400 pour le cycle secondaire. Le recrutement de ces enseignants se fera à partir d'un concours sur dossier, a-t-elle encore affirmé. La première responsable du secteur a aussi déclaré que la liste des spécialités a été élargie. «Nous avons ajouté près de 18 nouvelles spécialités afin de permettre aux nouveaux diplômés et aux universitaire ainsi que les enseignants contractuels et vacataires de prendre part à ces concours.» Les enseignants qui seront admis participeront à des journées de formations afin de préparer la prochaine rentrée scolaire. En ce qui concerne les critères de recrutement des enseignants, la ministre a fait savoir que ces derniers «sont imposés par la Fonction publique pour tous les secteurs. Le ministère de l'Education n'est pas une exception, les critères comprennent le diplôme obtenu, son ancienneté, l'expérience également et évidemment l'entretien». Par ailleurs, il y aura un concours qui concernera 45 000 candidats pour les postes d'enseignants principaux et enseignants formateurs. Un autre concours qui concernera l'administration sera organisé aussi en décembre prochain, tandis qu'un troisième sera organisé avant le mois de septembre prochain et concernera les chefs d'établissement. En ce qui concerne la préparation de la prochaine rentrée, la ministre a affirmé que les préparations débuteront en juillet prochain. En termes d'infrastructures, la ministre dira : «Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l'Habitat dans ce sens, nous avons effectué des visites sur le terrain pour nous enquérir des lacunes existantes.» En ce qui concerne les mouvements de grève qui ont déstabilisé l'école cette année, Mme Benghebrit a fait savoir qu'une commission de travail a été installée hier, et que la tutelle et les syndicats travailleront en collaboration au sein de cette commission. Celle-ci se chargera de relever les lacunes existantes, notamment en ce qui concerne le statut particulier et sortir avec des recommandations pour son amélioration. Cette commission permettra, selon Mme Benghebrit, d'éviter les mouvements de grève et garantir une stabilité des cours. La ministre a appelé les syndicats au dialogue et à un travail conjoint dans l'intérêt de l'élève. L'invité de la Radio nationale a signalé, par ailleurs, que certaines demandes des syndicats ne sont pas légitimes. «La promotion automatique à titre d'exemple n'est pas possible, les vacataires doivent passer par un concours et une formation, ils ne peuvent pas être promus ou intégrés directement». En ce qui concerne les examens de fin d'année, la ministre, s'exprimant en chiffres, a fait savoir que les examens du cycle primaire débuteront le 2 juin, tandis que ceux du moyen auront lieu du 14 au 16 juin, et le baccalauréat se tiendra du 7 au 11 juin. Quant au nombre de candidats dans les différents cycles, ils sont 853 000 candidat pour l'examen du baccalauréat, 542 000 pour l'examen du moyen et 684 372 pour le primaire. Pour les centres d'examens, 2 550 seront consacrés à l' examen du baccalauréat, 2 159 pour le moyen et 3 366 centres pour le primaire. Le baccalauréat sportif aura lieu du 2 au 20 mai prochain, alors que le baccalauréat blanc se tiendra le 17 mai. Mme Benghebrit a mis en garde les candidats au baccalauréat «contre toute tentative de tricherie, affirmant que des sanctions lourdes seront appliquées aux candidats qui auront recours au copiage. Des sanctions allant jusqu'à cinq ans de suspension pour les élèves scolarisés et 10 ans pour les candidats libres». Répondant à une question sur le niveau scolaire qualifié de faible, la ministre a répondu que l'évaluation du niveau scolaire se fait à partir de plusieurs critères. «Le retard enregistré chaque début d'année est l'un des facteurs qui perturbent le déroulement des cours, les élèves quittent aussi les établissements avant la fin de l'année scolaire, alors qu'ils sont supposés rester en classe jusqu'au mois de mai». D'autre part, Mme Benghebrit a affirmé que les mouvements de grève qui ont eu lieu cette année «n'auront pas un impact sur les résultats», ajoutant que «les cours se sont déroulés normalement durant le premier trimestre» et que «les mouvements de grèves n'ont débuté qu'à partir de février. Vers la fin du premier trimestre, la majorité des établissements scolaires avaient effectués prés de 80% du programme scolaire», a-t-elle assuré, précisant que l'année scolaire en cours a connu moins de mouvement de grève que les années précédentes. D'autre part, selon Mme Benghebrit la priorité des priorités du secteur actuellement est de «garantir une stabilité des cours, améliorer aussi les conditions aux niveaux des établissements scolaires en termes d'infrastructures et d'hygiène». Il est impératif aussi, selon la ministre, de revoir et évaluer le contenu des livres scolaires. A. K.