«Au-delà de la dimension commerciale fort appréciable au demeurant, il s'agit, pour nous, aujourd'hui, d'encourager vivement les investisseurs chinois à s'impliquer davantage dans la réalisation des programmes et projets structurants, seuls à même de conférer la durabilité indispensable à un partenariat mutuellement bénéfique». C'est en ces termes que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a tenu à souligner, lors d'un forum économique algéro-chinois, la vive volonté de l'Algérie d'encourager les investisseurs chinois à s'impliquer davantage dans la réalisation des programmes et projets structurants. Le Premier ministre, qui est en Chine depuis hier, a ainsi salué «l'engagement des entreprises chinoises dans la réalisation de projets d'envergure dans les domaines de la construction et des infrastructures de base». Par ailleurs, il s'est réjoui de «la convergence dans l'approche politique, qui s'est amplifiée, lors des échanges de visites de responsables de haut niveau, qui ont aussi porté sur les enjeux et défis inhérents aux mutations du monde actuel». La consultation politique se poursuivra, en juin prochain, par la visite en Chine du président du Conseil de la nation, a-t-il dit, ajoutant que le socle de cette convergence «est, aujourd'hui, conforté par le développement accru des échanges économiques entre nos deux pays, comme en témoigne le statut de la Chine comme premier partenaire commercial de l'Algérie pour la deuxième année consécutive». Le Premier ministre a indiqué, par ailleurs, «par l'ampleur de son ambition de développement, le plan quinquennal 2015-2019 recèle de multiples opportunités pour nouer des partenariats gagnant-gagnant avec les opérateurs économiques algériens dans la construction de logements, d'infrastructures de base ainsi que dans les domaines de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme, de l'énergie, des technologies de l'espace, du numérique et de la formation», a-t-il noté. Il a relevé que l'Algérie peut, également, par sa situation géostratégique, son potentiel humain, ses ressources naturelles, la qualité de ses infrastructures de base, ainsi que l'excellence de sa proximité avec les pays arabes et africains, «constituer une plateforme opérationnelle pour les investisseurs chinois souhaitant élargir leurs activités et pénétrer les marchés arabe, africain et méditerranéen». M. Sellal a réaffirmé, lors de ce forum économique algéro-chinois, le «fort attachement» de l'Algérie au partenariat stratégique global et à ses diverses déclinaisons de coopération. M. Sellal a indiqué, en outre, que sa visite en Chine, la première du genre pour un Premier ministre algérien, lui offre l'opportunité de renouveler l'expression de l'«entière satisfaction» des hautes autorités algériennes concernant la qualité du développement des relations bilatérales fondée, «dès la première heure, sur la solidarité et l'amitié actives entre les deux peuples». «C'est l'objectif d'aboutir à ce langage commun que nous souhaitons assigner au Forum des chefs d'entreprises algériens et chinois pour accroître l'étendue et la densité de notre relation économique dans une perspective de coopération sans cesse renforcée», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, il a souligné que, «par la forte impulsion politique du président Abdelaziz Bouteflika et du président Xi Jinping, notre relation a été exhaussée, en 2014, au niveau du partenariat stratégique global, le premier du genre avec un pays arabe». «Encadré par la vision de la déclaration commune, signée par les deux chefs d'Etats en mai 2014, ce partenariat est appelé à décliner ses axes et priorités de programmes et projets dans le novateur plan quinquennal de coopération stratégique pour 2014-2018», a conclu M. Sellal. B. A./APS Le modèle de croissance chinois inspire l'Algérie «La Chine est un exemple d'une transition réussie parce qu'elle a su construire une économie productive et diversifiée dans des branches industrielles que nous aussi voulons prioritaires car porteuses d'un potentiel certain de croissance». La déclaration émane du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb qui intervenait au Forum d'affaires sino-algérien. Selon lui, beaucoup de convergences et de complémentarités existent entre les deux pays dans plusieurs domaines d'activités comme les mines, l'électronique, l'électrique, le photovoltaïque, la sidérurgie, l'industrie mécanique, les équipements industriels, la chimie, la pétrochimie, la sous-traitance industrielle, l'agro-industrie, l'agriculture, le numérique, la santé, les matériaux de construction ou encore le BTP. «Ce sont là de vrais chantiers de partenariat industriel et technologique à ouvrir sans attendre entre nos entreprises», a-t-il indiqué. A l'exemple des mines, des secteurs comme la mécanique, l'électronique, l'électrique, le photovoltaïque et d'autres offrent des opportunités tout aussi attrayantes, a-t-il ajouté. L'Algérie veut, d'une part porter ses entreprises aux standards internationaux de management et de compétitivité. D'autre part, le pays, selon le ministre de l'Industrie veut attirer des investisseurs chinois pour l'emploi, pour la création d'activités, pour le partage de technologies et le transfert de savoir-faire, pour la formation et la qualification des compétences managériales. B. A.