« Au-delà de la dimension commerciale fort appréciable au demeurant, il s'agit, pour nous aujourd'hui, d'encourager vivement les investisseurs chinois à s'impliquer davantage dans la réalisation des programmes et projets structurants, seuls à même de conférer la durabilité indispensable à un partenariat mutuellement bénéfique », a déclaré Sellal lors du forum économique algéro-chinois. Il a salué, à cette occasion, « l'engagement des entreprises chinoises qui interviennent déjà en Algérie et qui se distinguent par une ardeur, appréciée par tous les Algériens, dans la réalisation de projets d'envergure dans les domaines de la construction et des infrastructures de base ». Par ailleurs, le Premier ministre s'est réjoui de « la convergence dans l'approche politique qui s'est amplifiée, lors des échanges de visites de responsables de haut niveau, qui ont aussi porté sur les enjeux et défis inhérents aux mutations du monde actuel ». La consultation politique se poursuivra, en juin prochain, par la visite en Chine du président du Conseil de la nation, a-t-il dit, ajoutant que le socle de cette convergence « est, aujourd'hui, conforté par le développement accru des échanges économiques entre nos deux pays comme en témoigne le statut de la Chine comme premier partenaire commercial de l'Algérie pour la deuxième année consécutive ». Sellal s'est félicité, en outre, des résultats de la 7e session de la commission mixte algéro-chinoise de coopération économique, commerciale et technique qui s'est tenue, le 10 avril dernier, à Alger, et dont les travaux ont été qualifiés de « véritable réussite qui annonce une nouvelle ère de coopération axée sur l'accroissement des investissements entre les deux pays ». Le Premier ministre a indiqué, par ailleurs, que l'Algérie « possède des atouts et la forte volonté de se développer », soulignant que le plan quinquennal 2015-2019 s'inscrit dans cette perspective. « Par l'ampleur de son ambition de développement, le pays recèle de multiples opportunités pour nouer des partenariats gagnant-gagnant avec les opérateurs économiques algériens dans la construction de logements, d'infrastructures de base, ainsi que dans les domaines de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme, de l'énergie, des technologie de l'espace, du numérique et de la formation », a-t-il noté. Il a relevé que l'Algérie peut, également, par sa situation géostratégique, son potentiel humain, ses ressources naturelles, la qualité de ses infrastructures de base, ainsi que l'excellence de sa proximité avec les pays arabes et africains, « constituer une plateforme opérationnelle pour les investisseurs chinois souhaitant élargir leurs activités et pénétrer les marchés arabe, africain et méditerranéen ». Sellal a réaffirmé le « fort attachement » de l'Algérie au partenariat stratégique global et à ses diverses déclinaisons de coopération. « Si le potentiel des ressources des deux pays constitue indéniablement le levier de développement de leur coopération, il demeure que la relation algéro-chinoise est essentiellement portée par la volonté politique partagée mais surtout par la dynamique de son avenir », a-t-il déclaré. « Au regard de la qualité de notre relation, nous devons réussir, portés que nous sommes par la volonté politique et économique commune, actée à travers le partenariat stratégique global qui constitue, dans son essence même, un véritable pacte pour le développement mutuel », a-t-il soutenu. Sellal a indiqué, en outre, que sa visite en Chine, la première du genre pour un Premier ministre algérien, lui offre l'opportunité de renouveler l'expression de l'« entière satisfaction » des hautes autorités algériennes concernant la qualité du développement des relations bilatérales fondées, « dès la première heure, sur la solidarité et l'amitié actives entre les deux peuples ». « C'est l'objectif d'aboutir à ce langage commun que nous souhaitons assigner au forum des chefs d'entreprise algériens et chinois pour accroître l'étendue et la densité de notre relation économique dans une perspective de coopération sans cesse renforcée », a-t-il relevé. Dans ce contexte, il a souligné que « par la forte impulsion politique du président Abdelaziz Bouteflika et du président Xi Jinping, notre relation a été exhaussée, en 2014, au niveau du partenariat stratégique global, le premier du genre avec un pays arabe ». « Encadré par la vision de la déclaration commune, signée par les deux chefs d'Etat, en mai 2014, ce partenariat est appelé à décliner ses axes et priorités de programmes et projets dans le novateur plan quinquennal de coopération stratégique pour 2014-2018 », a conclu Sellal.