Baptisé «Origine Algérie Garantie, (OAG)», cette étude financée par l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, a ciblé 1 200 entreprises publiques et privées, dont des PME et des sociétés mixtes. L'étude en question devrait être achevée d'ici à fin juin 2015 pour aboutir à la confection d'un cahier des charges qui contiendra les conditions de l'obtention de ce label. «Un label pour identifier le produit national est un moyen pour informer le consommateur algérien dans un contexte de l'insertion de l'économie nationale dans le marché mondial», a indiqué, hier le président du FCE, Ali Haddad, lors de la cérémonie de lancement de ladite étude. Et de souligner qu'elle prolonge la campagne «Consommons algérien» lancée récemment par les pouvoirs publics. Aux yeux de M. Haddad, ce label devient ainsi une nécessité dans la mesure où la production nationale se diversifie réellement tout en faisant face à la concurrence étrangère, ce qui rend parfois difficile pour le consommateur algérien de l'identifier avec précision. Pour sa part, le vice-président du FCE, Brahim Benabdeslam, a expliqué que «ce travail que nous entreprenons avec un bureau d'étude algérien nous permet de définir le principe de la territorialité et le cahier des charges avant d'identifier tous les produits algériens locaux éligibles à être labellisés.» Selon le vice-président du Forum, l'OAG n'est ainsi qu'un prolongement de ce que le Forum a déjà réalisé depuis plus de 10 ans dans le cadre de sa campagne «Mentoudj B'ladi». Avançant que ce label concernera aussi bien les produits de large consommation que les services et prestations des bureaux d'études algériens, M. Benabdeslem précise aussi que cela reposera sur trois principes : la qualité, le prix et la disponibilité du produit. L'initiateur du label «Origine France Garantie», Yves Jégo, a évoqué, lui, l'expérience de son pays qui mène depuis des années sa campagne de promotions des produits locaux dans le cadre Pro-France. Dans son intervention, il a insisté sur l'utilité de la labellisation dans le sens où elle permet d'assurer la traçabilité du produit pour le consommateur, de diminuer les risques de la contrefaçon et d'empêcher la confusion entre la marque et l'origine. «La labellisation est une arme juridique qui permet aux entreprises de défendre leur marque et de reconquérir les produits nationaux exploités ailleurs au nom du label d'un autre pays», a-t-il souligné en donnant l'exemple des dattes algériennes exportées en Europe sous le label tunisien que l'Algérie pourrait se faire restituer. Pour ce qui est de l'efficacité de cette campagne pour encourager la consommation nationale, M. Jégo a insisté sur le plan marketing, dont la stratégie devrait miser sur le patriotisme économique en faisant comprendre au consommateur qu'il est «acteur» dans le développement et la croissance de l'économie de son pays. «Il faut expliquer au consommateur les bienfaits de l'achat local dans la mesure où il contribue largement à contrer le chômage et à la création de nouveaux postes d'emploi, mais aussi dans le développement de la croissance de l'industrie nationale», a-t-il recommandé. Il est à signaler que M. Haddad et le P-dg de l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis, Saâd Dama, ont signé, lors de cette cérémonie, une convention en vertu de laquelle cet opérateur téléphonique s'engage à accompagner financièrement cette étude du FCE. B. A. Ali Haddad répond à Louisa Hanoune Interrogé, en marge de la cérémonie de lancement de l'étude pour la création d'un label «Origine Algérie Garantie (OAG)», sur les accusations portée par la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, à son encontre, le président du FCE a répliqué que se sont des gens qui résistent aux changements en lui préférant le statu quo. «Nous, nous opérons sur le terrain, nous créons des postes d'emploi tous les jours et celui qui dispose des preuves contre nous qu'il aille à la justice», a-t-il répliqué. B. A.