Et les interventions au cours de la séance plénière de la matinée ont conforté l'implication des gouvernements algérien et français et des dirigeants d'associations patronales, afin de donner une nouvelle impulsion à un partenariat économique qui ne s'est jamais aussi bien porté et qui doit déployer les grandes potentialités qu'offre encore la dynamique enclenchée depuis la Déclaration d'Alger, signée en 2012 par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande. C'est ce qu'a signifié l'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjema, en déclarant : «Nous sommes des ambassadeurs surmenés, mais heureux.» Le diplomate a fait état du renforcement continu de la coopération économique «qui ne connaît pas de pareil depuis l'indépendance de l'Algérie», grâce à la stratégie et aux structures mises en place par la Déclaration d'Alger. Il a présenté un bref aperçu de la situation économique et financière actuelle de l'Algérie en soulignant que «grâce à la gestion du gouvernement algérien, avec à sa tête le président Bouteflika, l'Algérie a pris des mesures pour bien passer la période de la baisse des recettes des hydrocarbures». «Compte tenu de la baisse des prix du pétrole, il faut s'attendre à ce que certains investissements du plan 2015-2019 soient différés, mais ceux déjà engagés seront menés à terme», a-t-il précisé. L'ambassadeur donnera ensuite deux informations importantes à l'adresse des entreprises françaises. La première est que «les banques algériennes regorgent de dinars et de devises pour encourager des joint-ventures validés par deux critères : création de valeur ajoutée et d'emplois». La seconde est que «le gouvernement algérien a engagé le processus de finalisation de la loi de Finances complémentaire. En ce qui concerne la promotion des investissements et des joint-ventures pour créer des richesses et des emplois, il y a confirmation par la LFC qui ouvrira des espaces inédits pour travailler ensemble». L'objectif étant de développer l'appareil productif pour répondre aux besoins de consommation des Algériens, qui ont connu une hausse de leurs revenus avec la croissance économique que connaît le pays depuis 15 ans. Le leitmotiv étant de produire plus pour importer moins. Lui succédant, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, qui a confirmé qu'il prépare la prochaine visite de M. Hollande à Alger, ira dans le même sens que son homologue algérien en assurant que «la diplomatie française est mobilisée pour maximaliser les opportunités d'investissement des entreprises françaises en Algérie, sur la base de l'action, de l'ambition et de l'amitié». Après avoir insisté sur l'attractivité du marché algérien, «même si c'est difficile, c'est en même temps très facile, et en même temps possible», dira-t-il, concluant par cette adresse à ses compatriotes : «En Algérie, nous sommes appréciés. Prenez du temps. Découvrez ce pays. En un mot aimez l'Algérie, aimez les Algériens, soyez tenaces et vous aurez des résultats.» Il a annoncé que l'ambassade de France délivrera cette année 350 000 visas pour les Algériens. Ensuite, successivement, ce sont Jean-Louis Bianco, représentant spécial pour les relations économiques franco-algériennes, Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Laïd Banamor, président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Issad Rebrab, président du Conseil d'administration du Groupe Cevital, et Jean-Louis Levet, haut responsable à la coopération industrielle et technologique, qui prendront la parole pour mettre en relief les opportunités qu'offre le partenariat avec l'Algérie, l'importance stratégique d'investir en Algérie pour le marché algérien, mais aussi pour des exportations vers l'Afrique, les bienfaits des co-localisations pour l'emploi en France et en Algérie, etc. Après la séance plénière, cinq panels ont été mis en place pour débattre du «financement de l'économie et des entreprises», de l'«environnement juridique», de «ressources humaines et formation», de «logistique et certification» et de l'«environnement des affaires». L'après-midi a été consacrée à quatre tables rondes portant sur les industries alimentaires, la politique de santé, les réels projets structurants en Algérie pour 2015 et le bond numérique que doit réaliser le pays. Aujourd'hui, deuxième et dernière journée des Rencontres Algérie 2015 est dédiée à des rendez-vous individuels entre partenaires de services privés implantés en Algérie et les entreprises françaises intéressées par le marché algérien. M. M.