L'association culturelle Nawafed Thakafia a organisé, les 15 et 16 juin passés à la salle Takafa (ex-ABC), en collaboration avec l'APC d'Alger centre, le Festival international de films d'écoles (Festimaj). Le festival, organisé pour la deuxième année consécutive en Algérie en est à sa 12e édition dans le monde. Cette année il est organisé simultanément dans 32 pays, dont l'Algérie, avec les projections de 67 courts métrages en compétition. La particularité du festival est qu'il est destiné aux écoles primaires, collèges, lycée et écoles de cinéma. Sur le site officiel du festival, il est écrit que «Festimaj offre aux films et aux spectateurs un véritable tour du monde à travers les yeux des jeunes et, à beaucoup, l'occasion de voir des films ailleurs qu'à la télévision. Avec Festimaj, les enfants et les jeunes ont le sentiment de voir ces films ‘'comme au cinéma'', ce qui leur donne une dimension beaucoup plus importante. Certains ont, grâce à Festimaj, découvert ce qu'est un court métrage de cinéma. Plus qu'une compétition internationale, Festimaj permet à tous d'avoir accès à d'autres cultures et au cinéma. Et de les sensibiliser à cet art ainsi qu'à différents sujets sociétaux». L'association Nawafed Thakafia est co-organisatrice avec festimag France. Les œuvres en compétition sont projetées à la salle ABC et le public est le jury attribuant des notes sur dix pour sélectionner les meilleurs œuvres. L'ouverture, qui s'est déroulée lundi passé, a été marquée par la projection des œuvres de la catégorie jeunes réalisateurs, avec la participation de la seule œuvre algérienne dans l'édition 2015, en l'occurrence Le serment, une fiction de huit minutes réalisée par Kamel Sehaki et produite par Studio 21. Hier, les projections se sont poursuivies tout au long de la journée avec les œuvres des catégories primaire, collège et lycée. Nour-Eddine Oughlissi, directeur du Festimaj-Algérie, et membre de l'association Nawafed Thakafia, dira que «notre but à travers notre participation à ce festival, est d'abord de montrer ce qui se fait dans le reste du monde. On aspire après cette deuxième édition sensibiliser encore plus de jeunes et préparer une participation plus grande d'œuvres algériennes lors des prochaines éditions». Il ajoute que «concernant le volet formation, nous avons déjà organisé des ateliers de scénario pour les adultes et un atelier d'actorat, une formation destinée aux acteurs de cinéma au profit d'une vingtaine de jeunes, organisée en collaboration avec la maison de la culture Taleb- Abderrahmane de Aïn Benian». Le directeur du Festimaj-Algérie précise également que «pour les établissements scolaires nous somme en contact avec l'APC d'Alger Centre pour lancer des ateliers de cinéma en partenariat avec les associations des parents d'élèves dans des écoles pilotes des trois paliers : primaire, collège et lycée». Il expliquera dans ce sillage que, parmi les nombreuses activités de l'association, le volet du cinéma occupe une place importante. Pour faire la promotion du 7e art, la formation et la sensibilisation des plus jeunes est très importantes. Ainsi, à travers «l'organisation de ce festival, on veut transmettre le message que nous sommes aujourd'hui à l'ère où le cinéma est à la portée de tout le monde grâce aux nouvelles technologies disponibles pour tout un chacun. Alors la question qui se pose, pourquoi ne pas apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge non seulement à connaitre le 7e art mais également à s'exprimer à travers cet art ? d'où notre participations au festival du cinéma des écoles», précise Nour-Eddine Oughlissi. Il confie que l'une des ambitions de l'association est d'amener «les écoliers dès le primaire à avoir une approche en adéquation avec l'époque. Le traditionnel exposé d'Ibn Badis qui est demandé aux écoliers chaque 16 avril peut, aujourd'hui, se faire avec peu de moyens, il suffirait d'un appareil photo ou d'un téléphone multimédias être préparé par l'enfant sous forme de mini- documentaire. Une démarche qui permettrait de mieux ancrer les connaissances des jeunes, surtout concernant les grands événements ou les portraits de personnalités qui sont souvent des sujets d'exposés durant tout leur cursus scolaire». Il est à noté que l'association Nawafed Thakafia, a organisé cette deuxième édition avec ses fonds, avec le seul soutien de l'APC d'Alger Centre quia mis à leur disposition la salle Takafa (ex-ABC). Une initiative louable qui devrait toutefois attirer non seulement l'attention du ministère de la Culture mais également du ministère de l'Education nationale pour le soutien de ce genre d'initiative citoyenne dont l'objectif est l'éveil des plus jeunes à l'art et la culture avec une approche pertinente en adéquation avec le cursus scolaire. S. B.