Avant toute chose, M. Mokri, s'exprimant au nom de son propre parti, rappellera les positions de sa formation, son engagement pour le bien du pays et sa participation aux différentes institutions y compris au gouvernement. Le chef du MSP se fera par la suite porte-parole et représentant des participants à la conférence de l'opposition tenue à Zeralda en juin 2014 et remettra en leur nom la «Charte de la réforme politique» qui a sanctionné cette conférence. L'objectif de ce document est de «bâtir un front national afin de permettre au pays de relever ses défis internes et de faire face aux dangers extérieurs», résumera M. Mokri, selon le communiqué de la Présidence. En réponse, M. Ouyahia commencera par remercier M. Mokri «d'avoir remis, à l'attention du Chef de l'Etat, le document adopté par la conférence de Zeralda, qui sera étudié avec intérêt». Le directeur de cabinet ne manquera pas à ce propos de rappeler que le Président «nourrit de la considération envers toute la classe politique y compris les partis de l'opposition». M. Ouyahia priera d'ailleurs le président du MSP «de faire savoir aux autres partis avec lesquels il partage l'appartenance au conclave de l'opposition, qu'ils seront aussi les bienvenus à la Présidence de la République, conformément à la volonté sincère de M. le président de la République de promouvoir le dialogue avec tous les acteurs de la scène politique». «Le rapprochement entre l'opposition et les institutions évoluera davantage à l'ombre d'un respect mutuel et dans le cadre d'un discours plaçant réellement l'intérêt supérieur de l'Algérie au centre des préoccupations de tous, dans le respect des vues de chacun», dira M. Ouyahia. Cette dernière déclaration s'inscrit dans la même veine de l'appel que M. Bouteflika a adressé, le 5 juillet dernier, à l'opposition dans son message à l'occasion de la fête de l'indépendance. «Il y a quelques années seulement, l'Algérie, son peuple et sa démocratie ont très chèrement payé le prix des discours populistes, de la démagogie et du défi à la loi. Tirons donc les leçons de ces amères expériences pour nourrir notre pluralisme politique, associatif et syndical, de joutes nobles autour de programmes alternatifs [...], le peuple algérien a besoin de connaître les propositions alternatives prétendant améliorer son devenir, et il saura ensuite choisir souverainement lors des rendez-vous électoraux de la République [...]. C'est-là le message que j'adresse en ce jour de communion nationale, à la classe politique du pays, et au premier chef, aux acteurs de l'opposition à laquelle j'exprime ma considération [...]. En effet, dans le respect de la déontologie démocratique, l'opposition est dans son rôle, tout comme sera dans son rôle la majorité qui a porté mon programme durant la campagne électorale et à laquelle il revient de le promouvoir aujourd'hui dans le cadre du débat démocratique, pour semer l'espoir et pour soutenir l'effort», avait-il écrit. H. G.