L'annonce a été faite mardi dernier par le ministre du Commerce Amara Benyounès. Ce comité regroupera, sous la présidence du ministère du Commerce, les ministères des Finances, de l'Industrie et des Mines, de l'Agriculture et du Développement rural, a précisé Benyounès lors d'une réunion avec l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le patronat sur le bilan du mois de Ramadhan. Il expliquera en outre que dès son installation, ce comité devrait commencer à rendre public par voie de presse la liste des produits soumis à ces licences. Ainsi, la liste des produits agricoles sera arrêtée en concertation avec le ministère de l'Agriculture, les produits industriels en concertation avec le ministère de l'Industrie. Ces licences seront soumises à la transparence dans leur attribution et à la non-discrimination entre les différents opérateurs économiques, détaille le ministre. De ce fait, tous les détails sur l'octroi de ces licences seront publiés. Il s'agit des attributaires et des montants, selon M. Benyounès. Il rappellera que ce dispositif a été mis en place pour assainir le commerce extérieur et défendre les intérêts de l'entreprise algérienne. Dans le même chapitre, le ministre a assuré hier à l'APS qu'une large enquête a été lancée récemment par son département en vue de mettre en place un fichier national des importateurs afin d'assainir cette activité, qui compte près de 43 000 opérateurs. Menée par la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes de ce département ministériel, cette enquête permettra d'établir un fichier devant identifier les importateurs, la nature de leurs activités (type de produits importés) et leur nationalité. «Nous avons un problème avec certains importateurs. Il existe des importateurs qui ne sont même pas identifiés alors que d'autres, qui ne font pas d'opération d'importation pendant des années, reviennent par la suite», s'est interrogé le ministre. Ce fichier de statistiques et d'informations va également permettre, selon la même source, au ministère du Commerce, aux Douanes et à la Direction générale des impôts d'accéder à toutes les informations relatives aux importateurs, pour en assurer un meilleur contrôle. Mais vu le grand nombre des opérateurs que compte cette activité, l'enquête pourra durer une année, ajoute le ministre. S. B./APS