C'est à la limite «Sauvez le soldat Ryan» que trois dirigeants du Mouloudia olympique de Constantine laissent entendre pour sauver en ce qui les concerne le club. Le MOC entame sa quatrième année dans le championnat amateur après trois tentatives infructueuses pour réintégrer la Ligue 2 Mobilis se faisant à chaque fois coiffer au poteau dans la dernière ligne droite. Comme pour les saisons écoulées, celle 2015/2016 ne risque pas d'être aisée, notamment avec autant de clubs, pour les Bleus et Blancs qui ont des velléités de revenir au sein de l'antichambre de l'élite. A ce stade de la compétition autant dire que plus une équipe ne respecte pas les règles du jeu et plus elle a des chances de remonter. Ce serait faire preuve de pusillanimité, sinon d'hypocrisie que de croire ou le feindre que la «valise» ne pèse pas tout au long de la saison. Mais il s'en trouve quand même qui arrive à passer entre Charybde et Scylla en s'efforçant de faire la saison qu'il faut comme cela a été le cas avec la Jeunesse sportive musulmane de Skikda (JSMS) qui est arrivée à s'imposer de bout en bout en dominant de la tête et les épaules la compétition et donc à déjouer tous les coups tordus de quelques adversaires plus prompts à user du tiroir caisse que de laisser parler le talent de leurs joueurs. Bref, selon Mohamed El Hadi Belgherabli, nouveau dirigeant au sein du Mouloudia avec Lamine Dakhmouche qui a également rejoint Abdelhak Demigha, le président du club, «s'appeler le MOC n'est pas donné au premier venu. Quelles que seraient les circonstances, cette année sera la bonne. Nous nous efforcerons de redonner leur joie aux supporters d'El-Beida». Il y a lieu de souligner qu'au lendemain de la fin de saison, Demigha avait tenté une opération de charme visant à regrouper la famille du Mouloudia, par famille il faudrait surtout comprendre un tour de table d'hommes d'affaires et investisseurs appelés à devenir les bailleurs de fonds du club. Vraisemblablement, le président n'y est pas parvenu au motif que «certains n'étaient pas sans doute au mieux de leur condition financière même s'ils ont avancé d'autres arguments», dira-t-il au micro d'un confrère de la radio locale lundi passé. Le groupe reste tout de même confiant d'autant plus que ses membres ne sont pas crus obligés de s'impartir une politique dont ils n'ont pas les moyens. Ainsi, la préparation se fera à Constantine et au sein même du siège du club, en l'occurrence La Coupole, lequel siège faut-il le concéder rendrait vert de jalousie bien des clubs de l'élite tant il est somptueux et représentatif du meilleur cadre de vie. Un véritable havre de paix avec toutes les installations et équipements dignes d'une grande formation. A ce sujet, Abdelhak Demigha, qui semble avoir déjà fait ses comptes, dira qu'une quinzaine de jours de mise au vert dans la Coupole coutera pratiquement une journée avec frais de déplacement, restauration et nuitée d'hôtel ailleurs et de donner le chiffre de «200 000 dinars». Ce qui, effectivement, est véritable roupie de sansonnet sachant que cette somme pourrait être facilement celle d'une provision d'eau de la délégation pour la même durée. En attendant, les Mocistes s'entraînent en biquotidien sous la houlette de Boufenara, secondé par Denni. De l'effectif de la saison écoulée, ne sont restés que quatre joueurs. Certains ont été libérés sans difficultés dans le cadre d'un gentleman-agreement pour évoluer dans des formations du palier supérieur. Les dirigeants du Mouloudia espèrent pouvoir évoluer à hauteur du stade Benabdelmalek qui reste le terrain mascotte des Blancs. Toutefois, l'infrastructure en question n'a pas encore reçu l'agrément de la commission d'homologation des stades, il serait même fort probable que le club continue à évoluer soit au niveau du stade de l'hippodrome ou le 17 juin (Hamlaoui). En attendant, les comptes du club sont toujours bloqués par le président de l'ancienne équipe dirigeante qui exigerait la récupération de la «mise financière» qui lui aurait permis de gérer le club pendant au moins cinq années. Selon Kamel Madani, puisque c'est de lui qu'il s'agit, il serait question d'un pactole de 11 milliards de centimes !!! La nouvelle équipe dirigeante n'en est pas pour autant désespérée et n'hésite pas à croire en l'intervention du wali, sinon du reste des autorités locales, pour trouver une solution à ce litige. En ce qui le concerne, Abdelhak Demigha tiendra à souligner qu'une affaire sur cette... affaire est pendante en justice au motif «de faux et usage de faux désormais établi». A. L.