Une progression de 14,3% que Mohamed Belabidi qualifie de satisfaisante compte tenu, selon ce dernier, de la sécheresse qui a sévi lors de la saison céréalière. «Je peux dire que malgré le faible niveau de pluviométrie enregistré durant les mois de mars et avril (période où l'épi a besoin d'eau pour son besoin de montaison) nous avons pu sauver la saison», a souligné le DG de l'Oaic. Et de qualifier la campagne 2014-2015 de tout juste «moyenne» en termes de rendement. Cela dit, il est utile de rappeler que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural tablait sur une récolte céréalière de 43 millions de quintaux sur une superficie totale emblavée de 3,3 millions d'hectares (ha) répartie comme suit : 1,5 million ha réservés au blé dur, un million d'ha à l'orge, 600 000 ha au blé tendre et 100 000 ha à l'avoine. Cette prévision ne s'est pas concrétisée pour cause de stress hydrique. Un phénomène récurent avec comme corollaire le recul du niveau des récoltes céréalières et cela, faut-il rappeler, depuis le rendement record enregistré lors de la campagne 2008-2009 où il a été moissonné 61,2 millions de qx. Après quoi s'en est suivi une chute à 45 millions de qx en 2010 et à 42,45 millions de qx en 2011, avant de remonter à 51,2 millions de qx en 2012, et de rechuter par la suite à 49,1 millions en 2013 et à 35 millions de qx en 2014. Notons par ailleurs que devant cette tendance à la baisse de la production céréalière et l'impératif de réduire les volumes d'importations, notamment du blé dure et tendre, les pouvoirs publics ambitionnent d'augmenter progressivement la production céréalière pour la porter à 70 millions de quintaux en 2019. Cette progression devrait se réaliser à travers, notamment, l'extension des surfaces irriguées, l'intégration de la fertilisation, des semences certifiées et du renforcement de la mécanisation. Selon le DG de l'Oaic, «si l'on arrive à consacrer aux céréales 600 000 hectares d'espaces irrigués en 2019, tel que le prévoient les pouvoirs publics, l'Algérie peut facilement devenir autosuffisante en blé dur». Concernant le blé tendre, qui représente 1% seulement de la production nationale, le premier responsable de l'Oaic considère que l'Algérie dépendra toujours des importations de cette catégorie de céréales en raison des conditions climatiques, lesquelles sont défavorables à cette variété de céréale primaire. Pour l'heure il s'agit de combler le déficit de la production nationale par rapport aux besoins nationaux par le biais de volumes importants d'achats à l'externe. Et pour preuve les importations des céréales (blés, maïs, orge et avoine) ont atteint 2,108 milliards de dollars (mds usd) durant les sept premiers mois de 2015, contre 2,073 mds usd à la même période de 2014, en hausse de 1,7%. Des chiffres donnés par le Centre national de l'information et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes. Cette source précise par ailleurs que les quantités importées ont également augmenté pour atteindre 7,8 millions de tonnes, contre 6,85 millions de tonnes sur la même période de 2014. Z. A.