Dans la perspective de concrétiser des projets de partenariat qui couvriront les domaines de la formation, l'ingénierie ferroviaire, le transport des voyageurs et le transport fret et logistique, un protocole d'accord a été signé, jeudi à Alger, entre la Société nationale de transport ferroviaire (Sntf) et la Société nationale des chemins de fer français (Sncf), qui prévoit, à terme, la création d'une société mixte dans la maintenance des équipements des voies ferrées. Ce protocole d'accord signé par le directeur général de la (Sntf), Yacine Bendjaballah, et le président du directoire de la Sncf, M. Guillaume Pepy, en présence du ministre des Transports, Boudjemaa Talai, prévoit des stages de formation au profit des employés de la Sntf, qui bénéficiera au titre de cet accord de l'expertise et du savoir-faire de la société française. «Ce partenariat va aider la Sntf à se moderniser, mais cela nécessitera l'encouragement de la formation», a souligné M. Talai en marge de la signature du protocole d'accord qui prévoit, en outre, la création d'une école spécialisée dans la formation de la main-d'œuvre ainsi que les formateurs, basée Annaba. La formation du personnel est et restera l'investissement le plus important dans l'économie d'un pays, surtout quand la crise économique se tient à quelques barils de là. Les deux parties devraient participer, en commun, à des appels d'offres en Algérie dans le domaine de l'ingénierie ferroviaire. L'accord porte également sur le transfert du savoir-faire de la Sncf, dans la réservation, la valorisation de l'espace des voyageurs et la tarification, ainsi que la billettique qui n'est autre que l'ensemble des procédés et outils de gestion de contrats liant les producteurs d'offres de déplacement (bus, tramway, bateau,...), les financeurs et les usagers de ces offres dans lesquels les billets papier ont été remplacés par des supports de technologie plus avancées : carte magnétique, carte à puce, radio-identification (Rfid) etc. Les deux sociétés se sont engagées à développer de nouvelles activités, comme le transport de containers, de minerais, de produits alimentaires, mais aussi de voitures, en ce qui concerne le transport fret et logistique. De son côté, le DG de la Sntf a affirmé que ce partenariat «va donner une autre dimension au chemin de fer algérien et une capacité additionnelle pour l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale». Le responsable français a, de son côté, indiqué que «nous comptons sur ce protocole pour engager une collaboration durable entre nos deux groupes et monter ensemble des projets gagnant-gagnant. Nous amplifierons les échanges (...), nous avons aussi à apprendre de l'expérience algérienne». Le secteur du transport ferroviaire se verra propulsé au diapason de la modernité qui répond aux normes internationales, puisque ce protocole prend place après celui signé par la Sntf et la société Kapsch, le 30 mars dernier, concernant le pacte d'accompagnement et documents de partenariat dans le cadre de la modernisation des lignes ferroviaires existantes et de la création d'autres lignes à travers le territoire national qui seront dotées du système GSM-R. Ce pacte, avait précisé Mme Honsowitz, l'ambassadrice d'Autriche, apportera beaucoup pour les deux pays, que ce soit sur le plan investissement que sur celui des échanges et de la formation, puisque le Group Kapsch entend former les jeunes cadres algériens qui le sont déjà dans le domaine de l'IT, tout au long de l'exécution dudit projet. M. A-S.