Mieux encore, cet investissement, pour lequel dix millions d'euros ont été dégagés, va permettre à l'unité de production de Oued Aïssi d'optimiser les coûts de fabrication, dans la mesure où il sera procédé à la mise en place d'un processus de granulation de la matière première de Novoformine, l'antidiabétique oral produit sur place depuis l'ouverture de l'usine en 2006. A la réception du projet, dans le courant de l'année prochaine, l'usine produira un nouvel antidiabétique oral (en comprimé), le NovoNorm. «Les capacités de production envisagées pour ces deux antidiabétiques garantiront la couverture du marché national et l'export», est-il indiqué dans un document remis à la presse. Il a également été annoncé à l'occasion de cette cérémonie que le leader mondial de l'antidiabétique produira de l'insuline dans le cadre d'un partenariat avec le groupe public Saidal dans son unité de Constantine. Il s'agira de la production de l'insuline conventionnelle en flacons, de l'insuline moderne en cartouches et stylos pré-remplis, soit la gamme complète actuelle des insulines Novo Nordisk, est-il précisé. «Ces projets industriels feront ainsi de l'Algérie une plateforme mondiale de biotechnologies couvrant l'intégralité des besoins actuels en médicaments antidiabétiques», estiment les responsables de la société Novo Nordisk-Aldaph SPA. Le vice-président pour l'Afrique de la société-mère, Jean-Paul Digy, a annoncé la volonté de Novo Nordisk de substituer l'importation par la production, ce qui amènera une baisse de la facture de l'importation des médicaments. «Ce type de projets vise à réduire la facture des importations et à renforcer la production locale», a-t-il estimé, annonçant par la même, suite à une question d'un confrère, de prochaines extensions de l'unité de production de Oued Aïssi, l'objectif étant de renforcer la production au détriment de l'importation, pour cette société d'importation, de production, de distribution et de promotion des médicaments. Il faut rappeler que l'importance de cette unité de production est liée à la réalité du diabète en Algérie. Les pouvoirs publics, à travers les ministères de l'Industrie et de la Santé, ainsi que le wali de Tizi Ouzou, en sont conscients et se disent prêts à accompagner Aldaph SPA dans ses démarches, pour qu'elles puissent les mener dans les meilleures conditions. Comment peut-il en être autrement dans un pays qui compte officiellement 1,65 million d'adultes atteints de diabète et qui frôlera les 3 millions à l'horizon 2035 ? Sans oublier les nombreuses personnes qui ne savent pas encore qu'elles sont diabétiques, cette pathologie étant silencieuse et ne pouvant pas être détectée sans un dépistage. M. B.