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L'ascension irrésistible des djihadistes français à la direction milit
Les francophones de plus en plus en première ligne et aux premiers pos
Publié dans La Tribune le 18 - 11 - 2015

Un nom se distingue particulièrement : Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar Essoussi, le probable commanditaire des derniers attentats à Paris, selon les enquêteurs français et belges. Âgé de 28 ans, ce dur des durs, qui combat en Syrie depuis deux ans, est originaire de la plaque tournante djihadiste européenne Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles. Il serait très proche de Salah Adesselam, l'un des membres présumés, et toujours en cavale, des commandos de Paris.
Son rôle décisif présumé dans l'organisation des attentats du 13 novembre, considérés comme les plus spectaculaires perpétrés par Daech hors des limites de l'Etat Islamique (EI), traduit la montée irrésistible des djihadistes français ou francophones au sein de Daech qui a attiré depuis 2012 plus de 20 000 recrues en provenance de 85 pays. Abou Omar est devenu un des principaux chefs militaires de l'EI dans les attaques que l'organisation lance contre l'aéroport militaire de Deir Ezzor, toujours tenu par l'armée de Bachar El Assad, affirment des spécialistes. Dans le désert, à l'est de la Syrie, Deir Ezzor et ses environs accueillent l'une des principales filières de terroristes français et francophones. Ils se regroupent en fonctions de liens familiaux ou encore d'affinités personnelles, en raison notamment de leur passé commun au sein de la mouvance djihadiste. Ce fut le cas de David Drugeon, membre du fameux groupe Khorassan, anciennement affilié à Al Qaida et formé dans les zones montagneuses pakistano-afghanes. Drugeon, qui avait lui-même attiré et formé Mohamed Merah, le célèbre terroriste de Toulouse, a été tué en juillet dernier près d'Alep par un drone américain. Autre vétéran, Salim Benghalem, originaire de Cachan en banlieue parisienne, qui est responsable de l'accueil des Français et des francophones au sein de Daech.
Les filières françaises opèrent particulièrement à Raqqa, la «capitale» syrienne de l'Etat islamique, d'où la focalisation des bombardements de l'aviation française sur cette ville. Les djihadistes français interviennent aussi à Deir Ezzor, à l'est d'Alep, dans la localité de Palmyre, ainsi qu'à l'est de Homs, où deux kamikazes français se sont fait exploser en 2014 avec leurs ceintures de TNT.
La filière française est par ailleurs très active sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook en tête, pour séduire des volontaires venus de France ou d'ailleurs. On voit, entre autres, Abou Omar Essoussi sur une vidéo, diffusée en janvier dernier par la RTBF belge, tranquillement assis dans une voiture conduite par un autre Français, et qui tire un tas de cadavres, des insurgés de l'ASL, l'Armée syrienne libre qui combat le régime de Bachar El Assad. «Ils combattaient pour l'argent» livré par les régimes occidentaux, disait-il, sous-entendu que Daech combat pour des «idéaux» plus nobles.
Les responsables français de ces filières administrent des camps d'entrainement pour les candidats au djihad francophones, dont plusieurs sont visés depuis quelques jours par les bombardiers de l'aviation française. Ces camps d'entrainement se trouvent essentiellement à Raqqa, selon les indications d'un djihadiste français entré récemment en France et débriefé par les services français compétents. D'autres camps francophones existent aussi ailleurs en Syrie. Certaines recrues sont ensuite candidats aux attentats-suicide. D'autres se verront confier la constitution et la formation de cellules dormantes en France et dans d'autres pays en Europe, comme à Molenbeek à Bruxelles. D'autres encore se transforment en spécialistes des explosifs artisanaux, comme le TATP, le peroxyde d'acétone, explosif primaire découvert en 1895 par le chimiste allemand Richard Wolffenstein. De fabrication simple, obtenu à partir d'eau oxygénée et d'acétone, le TATP a été utilisé aux alentours du stade de France et au Bataclan, la salle de spectacle parisienne.
Dans la direction militaire de Daech, les Français ne se sont pas encore élevés au niveau des inégalables Tchétchènes, guerriers redoutables et terroristes féroces. Mais ils ont indéniablement grimpé dans la hiérarchie de ce proto-Etat qu'est l'EI au Levant, qui étend ses tentacules dans des dizaines de pays et qui s'appuie hors Irak et Syrie sur au moins 30 groupes importants lui ayant fait allégeance, sans compter les petits avatars, ici où là, comme aux Iles Maldives par exemple ! Les «Franssaouis», comme on les appelle en Syrie, se sont imposés en raison de leur cruauté, mais aussi grâce à leur proximité avec les vétérans maghrébins d'Afghanistan et d'Irak. En particulier les Tunisiens, de loin les plus nombreux, avec un contingent de plus de 3 000 terroristes chevronnés.
N. K.


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