Malik Boumati Le dernier des élus à s'être présenté, à savoir Ali Zemirli, vice-président de l'APW et représentant du Rassemblement national démocratique (RND), vient de lancer un appel aux élus locaux de son parti et à tous les élus de la wilaya de Tizi Ouzou qui constituent le collège électoral de ce scrutin. «Ma candidature à cette joute électorale s'inspire de votre honorable combat quotidien...et je fais le serment de faire du citoyen ma première préoccupation», annonce d'emblée le candidat du parti d'Ahmed Ouyahia, non sans s'engager «à défendre les intérêts socioéconomiques de notre wilaya au service du citoyen et de notre chère Algérie». C'est de cette façon que Ali Zemirli a décidé d'entrer de plain pied dans cette campagne électorale qui s'annonce ardue, vu l'implication du FFS, du RCD et même du FLN dans cette compétition qui propulsera un seul candidat comme sénateur de la wilaya de Tizi Ouzou. Il promettra fidélité «afin de faire aboutir une dynamique collégiale basée sur le travail, et seulement sur le travail, et au service de la wilaya de Tizi Ouzou et de ses citoyens». M. Zemirli entame cependant cette campagne avec un handicap qui l'affaiblit considérablement. L'un des élus locaux de son parti, Idir Nekkache, vice-président à l'APC de Tizi Ouzou a déjà déposé sa candidature sans l'aval de la direction de son parti. Donc, c'est en tant que candidat libre que cet élu RND a présenté sa candidature, il y a de cela deux semaines. Une candidature qui ne facilitera pas la tâche au candidat officiel de son parti. Certaines mauvaises langues disent que ce sont des éléments du RCD qui ont convaincu Nekkache de se présenter avant que le parti ne décide de désigner un représentant officiel. Cela pour empêcher les élus du RND de voter en masse en faveur du candidat du FFS, Hocine Haroun. Mais cela reste des supputations difficiles à prouver alors que d'aucuns savent qu'au sein du RND deux clans se déchirent depuis quelques années et l'écartement «momentané» d'Ouyahia de la tête du RND avait montré toute l'étendue de cette fissure dans les rangs du parti à Tizi Ouzou. Cette candidature répond peut-être à cette division que le parti a connue l'année dernière. Ils seront donc cinq élus locaux à viser le poste en jeu de membre du Conseil de la nation dans la wilaya de Tizi Ouzou. Outre les deux candidats cités plus haut, le FFS participera avec le président de l'APW Hocine Haroun, alors que le RCD a présenté le président de l'APC d'Iferhounen, Hamid Aït Saïd. De son côté, le FLN jouera à l'outsider avec le vice-président de l'APC de Mechtras. Si la partie se jouera, le 24 décembre prochain, entre les candidats du FFS (275 élus locaux, avec l'appui des 45 élus MPA)) et du RCD (310 élus), le FLN (160 élus) a les moyens de créer la surprise s'il met le paquet sur les plus de 400 élus indépendants de la wilaya. Des élus indépendants que draguent également tous les candidats conscients qu'ils ne peuvent aspirer à siéger à la chambre haute du Parlement sans les voix des élus indépendants. M. B.