L'hebdomadaire sportif commence sa liste de ceux «qui ont laissé une empreinte considérable dans l'histoire de la L1», par le «symbole de la nouvelle Algérie», Rachid Mekhloufi quÆil qualifie de «grand joueur et surtout un grand monsieur». Considéré comme l'espoir de la France pour la Coupe du monde de 1958, Rachid Mekhloufi n'a pas hésité un moment à rejoindre d'autres joueurs algériens à Tunis pour créer l'inoubliable équipe du FLN. Pour Mekhloufi, France Football rappelle la déclaration du sélectionneur français Aimé Jacquet, après le succès de l'équipe de France au Mondial-1998, qui disait : «Par le passé, j'ai joué avec un joueur aussi fort que Zinedine Zidane, c'était le meilleur et il fallait le mettre dans les meilleures conditions parce qu'on avait rien à lui apprendre». «Quatre fois champion de France avec les Verts (Saint-Etienne, ndlr) et champion du monde militaire avec la France en 1957, l'élève prodige de Jean Snella participe à la création de l'équipe du FLN et devient le symbole de la nouvelle Algérie. Un grand joueur et surtout un grand monsieur», précise le magazine. Vient par la suite Mustapha Dahleb, «un magicien qui a marqué les esprits». Même si avec ses 85 réalisations, il n'est plus le meilleur buteur du Paris Saint-Germain, depuis que Zlatan Ibrahimovic l'a dépassé, France Football estime que «l'élégant (Moumous) reste et restera l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du club de la capitale», où il évolué durant dix ans (1974-1984). Dans son Top 10, le magazine souligne que le «passionné» Abdelkader Firoud a été «un pédagogue du football, qui aimait enseigner, échanger, partager et transmettre». «Un personnage charismatique et important du football français des années 1950 à 1980, qui fut l'entraîneur du Nîmes Olympique lors de ses plus belles années et qui, avec ses 782 rencontres en L1, a longtemps détenu le record de nombre de matchs sur un banc d'entraîneur dans l'élite». Il met également en pole position Mustapha Zitouni, «l'un des tout meilleurs défenseurs centraux» du football français des années 1950. «Passé par Cannes et l'AS Monaco, pisté par le Real Madrid, Zitouni était appelé à devenir l'un des piliers de l'arrière-garde des Bleus au Mondial 1958 en Suède mais il préféra rejoindre l'équipe du FLN et devenir, à l'instar de Mekhloufi, un emblème de l'Algérie indépendante». Dans le classement, Ali Benarbia est considéré comme un «chef d'orchestre» qui «savait donner un sens et une autre dimension au mot collectif», et Ahmed Oudjani (années 1960) est «toujours aujourd'hui le meilleur buteur de l'histoire» du Racing Paris (93 buts, à égalité avec Maryan Wisnieski). France Football n'a pas omis Abdelaziz Bentifour, avec ses deux titres de champion de France sous les couleurs de Nice (1951 et 1952), et un doublé Coupe-Championnat en 1952, qui est «l'un des principaux artisans de la période faste du club azuréen, passée ensuite par Troyes et l'AS Monaco». Parmi la nouvelle génération, le magazine cite Moussa Saïb, lorsqu'il évoluait sous les couleurs d'Auxerre de Guy Roux, et Rafik Saïfi «qui méritait à lui seul que l'on prenne place dans un stade ou devant sa télé», pour apprécier sa qualité technique en jouant à Troyes, Istres, l'AC Ajaccio et Lorient. Un bonus est attribué à Ryad Boudebouz, le milieu offensif gaucher de Montpellier (25 ans), qui a déjà disputé 250 matchs de Ligue 1 (33 buts et 33 passes décisives), «ce qu'aucun joueur algérien n'est parvenu à réaliser dans l'élite ces vingt-cinq dernières années», souligne France Football qui a également évoqué Mahi Khennane, étoile d'or France Football en 1961, qui a porté le maillot des Bleus en 1961 avant de rejoindre l'équipe nationale, après l'indépendance. En 1964, au stade 20-août-1955 (Alger), il marque en équipe nationale l'un des deux buts de la victoire contre la RFA, après huit minutes de jeu en amical. APS