La wilaya de Laghouat, qui reçoit, aujourd'hui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans le cadre d'une visite de travail, a réalisé ces dernières années une avancée à la faveur d'une série de projets structurants et de qualité, tous secteurs confondus, en chantier ou en voie de lancement, lui permettant d'ambitionner à un avenir prometteur. Ces opérations devront jeter les bases d'infrastructures essentielles, notamment dans des secteurs clés tels que le transport, la santé, les travaux publics et le tourisme. A travers elles, Laghouat entend diversifier, outre ses potentialités agro-pastorales concentrées dans le nord de son territoire, et énergétiques dans sa partie Sud, ses multiples autres atouts pour atteindre un développement harmonieux et jouer son rôle de maillon fort dans le processus de croissance socioéconomique, régionale et nationale. Occupant une position géographique de choix, au centre du pays, et renfermant de riches réserves naturelles et atouts touristiques, la wilaya en tire sa force pour relever le défi de se constituer en pôle productif. Développer le transport pour concrétiser la mission centrale de la région Laghouat s'est orientée, en sus des opérations d'envergure venues renforcer le secteur des transports, vers des projets structurants pour répondre aux aspirations d'une wilaya pivot ambitieuse. Ces efforts ont été couronnés par la réouverture en 2015 de l'aéroport Moulay Ahmed-Medeghri et la programmation de nouvelles dessertes ariennes hebdomadaires à destination d'Alger, Constantine et Oran. S'étendant sur une quinzaine d'hectares, cette structure aéroportuaire, inaugurée en 2003, a bénéficié d'une série d'opérations d'aménagement pour une enveloppe de 230 millions de dinars. Il est relevé également la poursuite des travaux du projet de voie ferroviaire devant relier, sur une distance de 108 km, les wilayas de Laghouat et Djelfa, actuellement à 40% de réalisation, pour être livrée au début de 2017, selon les services de la direction locale des transports. De même, seront réceptionnées prochainement les études techniques d'un projet similaire entre Laghouat et Ghardaïa, alors que le projet de voie ferrée entre les wilayas de Djelfa et El-Bayadh, via Aflou (Laghouat), est au stade des études préliminaires. Le CHU, un important jalon dans la concrétisation du pôle sanitaire Laghouat aspire à se constituer en pôle régional de santé, avec les projets dont elle a bénéficiés, à l'instar du centre hospitalo-universitaire (CHU) et de l'ouverture de la faculté de médecine, d'un hôpital de 240 lits, d'un coût de 4,6 milliards de dinars et livrable au premier trimestre de 2016, d'un centre anticancéreux de 140 lits, actuellement à 50% de ses travaux, et d'un hôpital psychiatrique livrable au second trimestre de 2016. Les structures sanitaires de la wilaya ont aussi été étoffées par l'entrée en service de l'hôpital 120 lits de la commune de Ksar El-Hirane (35 km Sud de Laghouat), en plus de la réalisation, en cours, du centre de la santé mère-enfant d'Aflou (110 km nord de Laghouat). Dédoublement de la RN 1, larges perspectives socio-économiques L'achèvement des tronçons routiers traversant le territoire de la wilaya, retenue dans le cadre du dédoublement de la RN 1, revêt une importance particulière, dans la mesure où il contribue à élargir les perspectives de développement socio-économiques de la région. La réception prochaine du tronçon reliant la wilaya à celle de Djelfa, avec l'ensemble de ses ouvrages et d'art, sera ponctuée par celle de la première tranche de la voie dédoublée sur la RN 1 entre les wilayas de Laghouat et Ghardaïa. Longue de 50 km jusqu'à la nouvelle ville de Bellil, la première tranche de ce projet, totalisant 103 km à dédoubler sur la RN 1 jusqu'à la limite territoriale avec la wilaya voisine de Ghardaïa, sera suivie par l'achèvement, durant le premier semestre de l'année en cours, des autres axes de cette route traversant le territoire de Laghouat, et dont les travaux ont été confiés à sept entreprises de réalisation. La direction des travaux publics de Laghouat fait état, dans le cadre du renforcement du maillage routier de la wilaya, de l'élaboration en cours des études techniques pour le dédoublement de la RN 23 reliant Laghouat à Tiaret, via Aflou, en vue d'assurer la fluidité de la circulation entre l'ouest et le sud du pays et de réduire les accidents de circulation sur cet axe. Le tourisme spirituel, un des grands défis du secteur La région de Laghouat dispose, outre ses paysages touristiques fabuleux et ses sites archéologiques et historiques, d'une richesse touristique avérée, dont l'une des plus importantes réside dans le siège du califat général de la zaouïa (confrérie) Tidjania à Aïn-Madhi, ayant permis à Laghouat de se placer en tête des régions de tourisme spirituel. La ville de Aïn-Madhi, ville natale du Cheikh Sidi Ahmed Tidjani (1737-1815), constitue un lieu emblématique de la confrérie et une destination de pèlerinage pour de nombreux adeptes, de différents pays, notamment africains au regard de l'ancrage de la confrérie sur le continent. Le califat général, ses mausolées et ses ksour, construits généralement en pierres et toub (pisé), sont caractérisés par leurs anciens modèles architecturaux aux conceptions géométriques authentiques, à l'instar de l'ancien ksar et du palais de Kourdane. Choyoukh et responsables de la confrérie Tidjania ont salué la réouverture de l'aéroport de Laghouat appelé à contribuer à l'impulsion de l'activité touristique vers le siège de la Tidjania et aplanir les contraintes de transport. Les responsables du secteur du tourisme estiment, pour leur part, que ce segment du tourisme spirituel, qui nécessite des structures d'accueil, devra influer positivement sur la commercialisation du tourisme local, la promotion des produits de l'artisanat et le développement économique de la région. Le développement de ces secteurs ne peut occulter l'essor qu'ont connu les autres secteurs de développement, dont l'habitat, la santé et les installations publiques, faisant de Laghouat un chantier ouvert à une multitude de projets susceptibles de lui permettre un «bond qualitatif» en matière de développement.