L'Algérie a enregistré 20 361 accidents en 2015, en baisse de 16,51% par rapport à 2014, selon un bilan présenté, hier à Alger, par le Commandement de la Gendarmerie nationale, lors d'une conférence de presse. S'élevant à 20 361 accidents qui ont causé 3 801 morts et 36 657 blessés, le bilan de 2015 fait ressortir une diminution du nombre d'accidents, de morts et de blessés respectivement de 16,51% (-4 027 accidents), de 4,59% (-183 morts) et de 17,71% (-7 889 blessés), a expliqué le lieutenant-colonel, Kamel Meradi, de la division de la sécurité routière du Commandement de la GN. Toutefois, l'officier supérieur ajoutera que «malgré cette baisse, le phénomène demeure préoccupant, au regard des dégâts qu'il engendre et dont les causes peuvent s'expliquer par l'inconscience des usagers de la route quant au respect du code de la route». D'autant plus que le bilan présenté concerne uniquement les accidents de la circulation relavant du champ de compétence de la gendarmerie. S'agissant des principales causes de l'hécatombe routière, il a relevé que «le facteur humain demeure prépondérant avec un taux estimé à 91,76%», soulignant que les 8,24% restants incombent à l'environnement et à l'état des routes, avec un taux de 3,43% et à l'état des véhicules avec 4,81%. Dans le détail, il a précisé que les causes liées aux conducteurs représentent 85,68%, celles liées aux piétons 6,08%, à l'environnement et l'état des routes 3,43%, et 4,81% liées à l'état des véhicules. Evaluant les principales infractions liées au facteur humain, il ressort que l'excès de vitesse représente 37,62% et le dépassement dangereux 13,63%, suivis du non-respect de la distance de sécurité avec 6,65% des accidents, et la manœuvre dangereuse avec 6,21%. L'imprudence des piétons est à l'origine de 6,08% des accidents, la circulation à gauche de 5,42%, le non-respect du panneau de stop 4,88% et le changement de direction non signalée de 4,47%. Les statistiques du GN montrent que les 31 941 véhicules impliqués dans les accidents de la route se répartissent comme suit 23 505 véhicules légers (73,59 %), 4.643 véhicules de transport public de marchandises (14,54%) et 1 217 véhicules de transport public de voyageurs (3,81%). Par ailleurs, les véhicules dont l'activité est réglementée, destinée au transport de marchandises, de voyageurs ainsi que les taxis sont impliqués dans 5 388 accidents, soit 26,46% du total des accidents. Ils étaient à l'origine de 1 261 décès (33%) et 10 681 blessés (29,14%). Les véhicules de transport de marchandises totalisent 20,65% des accidents, ayant causé 24,76% parmi les morts et 19,66% parmi les blessés. Les véhicules de transport de voyageurs sont à l'origine, quant à eux, de 5,81% des accidents ayant fait 08,42% parmi les morts et 9,48% parmi les blessés. S'agissant de la répartition des accidents selon les tranches d'âges des conducteurs, le bilan révèle que celle située entre 25 et 34 ans est la plus impliquée avec 11 339 cas représentant une moyenne de 35,50%, selon le même responsable, qui a relevé que les détenteurs de permis de conduire de moins de deux ans sont à l'origine de 41,59% des accidents. La répartition des accidents par wilaya, indique qu'Alger arrive en première place avec un total de 1 316 accidents, soit un taux de 6,46%, suivi de Ain Defla avec 823 accidents alors que la wilaya de Tindouf a connu le total le plus faible avec 69 accidents. L'autoroute Est-Ouest a enregistré, ajoute la même source, 1 345 accidents, représentant un taux de 6,61, en diminution de 7,96%. Pour sa part, le colonel Mohamed Triki, directeur de la division de la sécurité routière au CGN, a estimé que «le bilan des accidents peut être encore amené à la baisse de la moitié si nous améliorons le système réglementaire régissant la sécurité routière». De son côté, le colonel Abdelhamid Kerroud, du service de la communication, a annoncé que l'utilisation des radars mobiles et banalisés est désormais généralisée sur l'ensemble des 48 wilayas, après son lancement il y a 3 mois. Il a indiqué, à cette occasion, que «l'expérience de cette nouvelle génération de radars a prouvé son efficacité en matière de sécurité routière». Abordant la question des accidents qui surviennent sur la voie ferrée, le colonel Triki a indiqué que 98 accidents se sont produits en 2015, causant 38 décès et 70 blessés.