L'Assemblée populaire communale (APC) d'Alger-centre s'est engagée en faveur des artistes de rue, à travers la délivrance d'autorisations d'exercice aux musiciens harcelés par la police, ce qui témoigne d'un réel changement de mentalité. Dans la même foulée, elle a également ouvert un espace de rencontre, d'échange et d'animation réservé aux artistes au cœur même de la capitale. Une espèce de club où des musiciens, des plasticiens, des portraitistes et des clowns se côtoient et se produisent, pour le plus grand plaisir des passants et des passionnés. Ce n'est pas grand-chose, mais il s'agit d'un début prometteur. Tout l'intérêt réside dans ce changement d'attitude et de vision à l'endroit des artistes et des créateurs qui va certainement ouvrir la voie à d'autres initiatives et d'autres projets. On pense naturellement à des actions concrètes comme l'embellissement des façades d'immeubles et d'institutions, l'aménagement et la décoration des placettes, la mise en valeur, l'ornementation et l'animation des autres lieux publics. Cette ambition qui consiste à inscrire l'art dans le quotidien doit être élargie à toutes les villes du pays. Certes, ce ne sera pas facile. De nombreux élus, par conviction politique ou par ignorance, ne croient pas aux vertus bienfaisantes de l'art et affichent franchement du mépris pour les belles choses. Les artistes locaux ont un grand combat à livrer pour imposer leur sympathique présence dans le paysage urbain. La commune d'Alger-centre s'engage vraisemblablement à rendre aux arts la place qui leur revient dans la cité. Mieux vaut tard que jamais ! Il faut dire que la première ville du pays en a grandement besoin. La Capitale manque à peu près de tout pour bien tenir son rang dans ce registre. Hormis quelques manifestations et rendez-vous annuels, célébrés en grande fanfare, l'ambiance ordinaire reste triste, stressée et stressante. Des cortèges interminables de véhicules, des gens pressés de rentrer de chez-eux ou de rejoindre leur lieu de travail, des trottoirs défoncés et constamment occupés par des vendeurs à la sauvette. Le paysage ambiant, plutôt morose, n'incite pas à la quiétude et au repos. Les murs, nus et badigeonnés de blanc, manquent terriblement de couleurs et de vie. L'animation culturelle, diurne ou nocturne, est un luxe plutôt rare. L'Assemblée populaire communale (APC) d'Alger-centre a apparemment pris conscience de cette triste réalité. Son engagement en faveur des artistes de rue, à travers la délivrance d'autorisations d'exercice aux musiciens harcelés par la police, témoigne d'un réel changement de mentalité. Dans la même foulée, l'APC d'Alger-centre a également ouvert un espace de rencontre, d'échange et d'animation réservé aux artistes au cœur même de la capitale. Une espèce de club où des musiciens, des plasticiens, des portraitistes et des clowns se côtoient et se produisent, pour le plus grand plaisir des passants et des passionnés. Ce n'est pas grand-chose, mais il s'agit d'un début prometteur. Tout l'intérêt réside dans ce changement d'attitude et de vision à l'endroit des artistes et des créateurs qui va certainement ouvrir la voie à d'autres initiatives et d'autres projets. On pense naturellement à des actions concrètes comme l'embellissement des façades d'immeubles et d'institutions, l'aménagement et la décoration des placettes, la mise en valeur, l'ornementation et l'animation des autres lieux publics (gares, aéroports, stations de métro, placettes, carrefours, jardins, petits recoins…). Des touches qui participent à la confection de cette image d'une cité où l'on se plaît bien, où il ferait bon vivre. Cette ambition qui consiste à inscrire l'art dans le quotidien doit être élargie à toutes les villes du pays. Certes, ce ne sera pas facile. De nombreux élus, par conviction politique ou par ignorance, ne croient pas aux vertus bienfaisantes de l'art et affichent franchement du mépris pour les belles choses. Les artistes locaux ont un grand combat à livrer pour imposer leur sympathique présence dans le paysage urbain. L'exemple du musicien amateur Mohamed Dadah, qui a grandement contribué à l'heureuse évolution des choses à Alger, doit inspirer tous les férus des arts de rue à travers le pays qui craignent de se produire dans les espaces publics. Il appartient, ensuite, aux citoyens de les soutenir et de les accompagner pour amener les autorités locales à revoir leur copie. Nos villes méritent beaucoup en matière d'ambiance, d'animation, de déco et d'environnement. Elles manquent terriblement de convivialité, de joie et de loisirs. Dans les pays à forte vocation touristique, les artistes sont choyés, chouchoutés et invités pour réaliser des fresques murales, exécuter des sculptures diverses ou participer à des montages qui donnent des couleurs et des nuances à l'espace urbain. Cette esthétique, sans cesse renouvelée au fil des innovations techniques et des tendances artistiques, suscitent l'intérêt et l'admiration des résidents et des visiteurs. L'idéal, en effet, consiste à mettre l'art dans la rue, le cœur battant de la société réelle. Le résident, comme le touriste, évolue dans un monde féerique où il ne se lasse pas de faire des découvertes de toutes sortes. Le promeneur vit au rythme de cet incessant mouvement artistique où des créateurs locaux et étrangers ne tarissent pas d'imagination pour le surprendre presque chaque matin. D'un quartier à l'autre, on éprouve un sentiment de dépaysement au gré des changements de tons, de formes et de recettes d'un art urbain prolifique et plein de d'originalité. Nos villes manquent tellement d'initiatives similaires. Aux autorités de prendre conscience de cette carence. Il incombe aux artistes et aux citoyens de provoquer l'amorce de changement tant souhaité. Le maire, le chef de daïra, le wali ou le directeur de la culture ne pourront pas ignorer indéfiniment cette légitime aspiration de leurs administrés. K. A.