Des vestiges datant de l'époque romaine viennent d'être mis au jour au village de Ferdhoua, situé dans la commune de Sidi Merouane a annoncé, jeudi dernier, la direction de la culture de la wilaya de Mila à l'APS. Les fouilles engagées sur le site depuis le début de l'année ont permis exhumation de nombreux vestiges dont des pièces de monnaie datant de l'an 244 à 249, un couteau, des lampes à l'huile, des poteries, un moulin en pierre ainsi qu'un bain en très bon état de conservation, a précisé un responsable de la direction de la culture, Lezghad Chiaba. Des vestiges datant de l'époque romaine viennent d'être mis au jour au village de Ferdhoua, situé dans la commune de Sidi Merouane a annoncé, jeudi dernier, la direction de la culture de la wilaya de Mila à l'APS. Les fouilles engagées sur le site depuis le début de l'année ont permis exhumation de nombreux vestiges dont des pièces de monnaie datant de l'an 244 à 249, un couteau, des lampes à l'huile, des poteries, un moulin en pierre ainsi qu'un bain en très bon état de conservation, a précisé un responsable de la direction de la culture, Lezghad Chiaba. Les fouilles qui se poursuivront jusqu'à avril prochain sont menées par une équipe d'archéologues du Centre national de recherche en archéologie, de la direction de wilaya de la culture et de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés. Le site, distant de quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya, devait initialement accueillir un projet de 600 logements inscrit en 2013, mais les travaux devaient être suspendus à la suite de cette découverte. Cette découverte vient s'ajouter au riche patrimoine archéologique de cette wilaya qui attend, estime-t-on, des actions concrètes de protection et de valorisation. L'antique Miles était surnommé par les historiens, de la «Reine des céréales et du lait». Les historiens soulignent également que la ville fut le siège épiscopal du grand évêque africain Optat de Milève. Elle comportait au moins une basilique chrétienne. Elle accueillit deux conciles, en août 402 et octobre 416, le dernier présidé par Saint Augustin. Pendant la guerre contre les Vandales, Mila fut conquise par Bélisaire. Justinien y construisit de grands monuments à pierres taillées dans les montagnes environnantes. Des aqueducs et de vastes jardins apparurent. La cité conserve encore des pans de murs ou de colonnes de la vieille cité romaine. La présence byzantine dura jusqu'en 674, soit 55 ans après l'Hégire, date à laquelle elle fut conquise à nouveau par Abou Mouhadjer Dinar qui y séjourna pendant deux ans. Certains lui attribuent la construction de la mosquée de Sidi-Ghanem, sur les décombres de l'église romaine. Au Xe siècle, Mila est la première principauté des Aghlabides conquise par les Qoutamas, tribus guerrières amazighe. La ville possède une vieille casbah toujours ceinte d'une muraille byzantine qui remonte au VIe siècle, elle est classée patrimoine protégé. Au sein de la ville, il existe également de nombreux monuments historiques tels que «Aïn Lebled» qui remonte à l'époque romaine, la statue de «Milo» et la mosquée omeyyade de Sidi Ghanem, construite en l'an 59 de l'Hégire par Abu Muhajir Dinar, l'un des compagnons du Prophète Mahomet et qui était auparavant une église byzantine. Durant la Guerre de libération nationale la région était au cœur de très nombreuses batailles. Il est à noter que plusieurs dirigeants de la révolution algérienne, étaient originaires de Mila et sa région, comme Abdelhafid Boussouf et Lakhdar Bentobal. Autant d'éléments, de sites et de faits historiques, qui font de la ville une véritable pépite patrimoniale qui mérite toute l'attention de la tutelle et des services concernés pour transmettre ces repères identitaires aux nouvelles générations R. C.