L'Algérie sera présente de septembre à janvier 2017 avec l'exposition photographique «Biskra, reine du désert», qui «invite à (re)découvrir la ville et l'oasis de Biskra, depuis les premières photographies prises par Félix Moulin en 1856 jusqu'à la prise de conscience actuelle de la nécessité de sauvegarder son architecture de l'ère coloniale et des premières années de l'indépendance», indique l'IMA Dans les cartons des projets de l'Institut du monde arabe de Paris (IMA) depuis quelques années, la grande exposition sur l'Emir Abdelkader tarde à se concrétiser, mais elle n'est pas dans les oubliettes. C'est en substance ce qu'a déclaré son président, Jack Lang, en présentant le programme 2016 de l'institution culturelle. «J'aimerai bien organiser cette exposition, mais elle n'est que retardée. Il était question de l'intercaler avec un film réalisé par la télévision française. Celui-ci tarde à se préciser. L'Algérie a un projet de film avec des Américains qui tarde, semble-t-il, aussi à se monter. Sur l'Emir Abdelkader, je tiens à ce que ce soit une exposition formidable, un événement à la mesure de l'histoire du personnage. Elle demeure donc un projet fort et on l'a fera», a expliqué l'ancien ministre français de la Culture du président Mitterrand. Cela ne signifie pas que l'Algérie culturelle et artistique est absente dans le programme 2016 de l'IMA. Elle sera présente de septembre à janvier 2017 avec l'exposition photographique «Biskra, reine du désert», qui s'annonce exceptionnelle, car, indique l'IMA, elle «invite à (re)découvrir la ville et l'oasis de Biskra, depuis les premières photographies prises par Félix Moulin en 1856 jusqu'à la prise de conscience actuelle de la nécessité de sauvegarder son architecture de l'ère coloniale et des premières années de l'indépendance, dans la perspective d'un tourisme patrimonial et culturel redonnant son lustre à la «Reine des Zibans» qui a vu passer des peintres comme Gustave Guillaumet et Henri Matisse, des auteurs comme André Gide ou des musiciens, en premier lieu Béla Bartók. Mais, dès le 11 février prochain, il sera question de l'Algérie dans le cadre d'une exposition de bijoux du Maghreb. Pour la première fois, sera dévoilée au public la collection, qui serait exceptionnelle, de bijoux Bouvier «qui témoigne de l'inventivité et du savoir-faire des artisans-orfèvres du Maroc, d'Algérie et de Tunisie de 1850 à la première moitié du XXe siècle». Riche et varié, le programme 2016 de l'IMA est dominé par deux grandes expositions qui seront autant d'événements marquants de l'année. La première, semestrielle, sera inaugurée le 19 avril. Elle est dédiée aux Jardins arabo-musulmans. Annoncée de grandiose parce que c'est une invitation à découvrir cette extraordinaire histoire des jardins depuis la plus haute antiquité jusqu'aux innovations contemporaines. Des œuvres d'art, objets, maquettes et documents historiques, exposés dans le musée, illustreront l'exposition qui se prolongera par un jardin éphémère de 2 000 m2 spécialement créé sur le parvis de l'IMA. La seconde exposition, de novembre 2016 à mars 2017, invitera à découvrir un domaine où la méconnaissance des arabes est criante : la Mer. Elle mettra, indique l'IMA, en lumière toute la richesse des échanges maritimes de la naissance de l'Islam au VIIe siècle jusqu'à l'arrivée des occidentaux au XVIe siècle sur les deux mers qu'on principalement sillonnées les Arabes : la Méditerranée et l'Océan Indien » L'année 2016 est aussi pour l'IMA celle du début de la rénovation des moucharabiehs qui ornent toute sa façade, s'ouvrant et se fermant en fonction des variations de la lumière. L'opération devrait se terminer pour les trente ans de l'Institut en 2017. 2016 est aussi placée sous le signe de la poursuite de l'ouverture au numérique. A partir du site www.imarabe.org l'internaute accède à l'information sur les activités de l'institut et à une somme de connaissances importantes sur le monde arabe, qui n'en finit pas de s'enrichir. M. M.