Les foyers algériens consomment presque dix fois plus d'électricité par rapport aux normes internationales et deux fois plus que la moyenne des pays maghrébins. Les foyers algériens consomment presque dix fois plus d'électricité par rapport aux normes internationales et deux fois plus que la moyenne des pays maghrébins. C'est ce qu'a indiqué hier à l'APS un responsable auprès de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue). «En moyenne, un foyer algérien consomme entre 1 800 à 2 000 kilowatts-heure/an alors que la norme est de 200 à 250 kilowatts-heure/an. Il consomme aussi le double de la consommation d'un foyer d'autres pays du Maghreb», a précisé ce responsable, en marge d'un séminaire sur l'efficacité énergétique dans le bâtiment tenue à Alger. A l'origine de cette consommation excessive le choix porté par les ménages algériens sur des équipements «énergivores», explique-t-il. «Le marché algérien est inondé de climatiseurs et d'autres équipements électriques qui consomment beaucoup d'énergie. Les gens sont généralement séduits par des équipements bon marché mais qui consomment le plus d'électricité et coûtent donc plus cher à long terme», a-t-il ajouté. C'est ainsi que l'Aprue travaille actuellement pour la mise en place d'un système spécifiant la catégorie des équipements en fonction de leur consommation, à l'image du modèle existant à l'étranger qui classe les équipements de la catégorie A (moins consommatrice) jusqu'à G (plus consommatrice d'électricité). Selon le représentant de l'Aprue, certains produits sont même introduits en Algérie comme étant de classe B alors qu'ils sont en réalité de classe G. En raison de cette fraude, le ministère du Commerce a été saisi par cette agence en lui suggérant de se doter de laboratoires spécialisés permettant d'identifier les catégories de consommation des équipements importés, d'autant plus que l'absence d'un système de classement des équipements en fonction de leur consommation électrique pénalise les producteurs algériens potentiellement exportateurs qui ne peuvent, en conséquence, accéder aux marchés extérieurs qui exigent des certificats de classement en matière de consommation électrique. A rappeler qu'au titre de la loi de Finances 2016, il est prévu des hausses des tarifs d'électricité. Applicable à partir du 1er janvier, la nouvelle tarification a été ainsi introduite sur les quatre tranches de consommation. Pour l'électricité basse tension, aucune augmentation de prix ne sera appliquée pour les consommations comprises entre 0 et 125 KWh/trimestre (tranche 1) et entre 125 et 250 KWh/trimestre (tranche 2). Par contre, des augmentations de l'ordre de 15,15% et 31,13% par rapport au prix actuel de la tranche 2 seront appliqués respectivement à la tranche 3 (entre 250 et 1 000 KWh/trimestre) et la tranche 4 (supérieure à 1 000 KWh/trimestre). Ce réajustement, selon la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) vise d'une part la préservation des consommateurs à faible consommation (tranche 1 et 2) et d'autre part l'incitation des gros consommateurs (tranche 4) à maîtriser leur consommation et à éviter le gaspillage de l'énergie. B. A./APS