De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Sélectionné l'an dernier dans le cadre du projet européen Meda-Mos (autoroutes de la mer), l'Entreprise portuaire de Béjaïa a entamé le programme de son insertion effective, à l'horizon 2012, dans le réseau euro-méditerranéen des transports. L'information, rendue publique hier par la direction de l'EPB, fait état de l'élaboration, en concert avec des experts de la commission européenne du trafic maritime, d'un document explicite sur les aménagements à entreprendre à cet effet et la nature de l'assistance technique et financière qui lui sera prodiguée dans ce même objectif. La délégation européenne, présidée par M. Marc Abdeille, directeur du BPSS (bureau de promotion du short-sea, France), qui s'est rendu au port de Béjaïa, avait retenu nombre d'actions devant le mettre à niveau par rapport à ses homologues de Marseille et Barcelone, qui ont été désignés pour l'accompagner dans cette perspective. Des rencontres conjointes entre les trois partenaires ont été ainsi programmées tout au long de ce premier semestre de l'année 2009, dans le but de consolider ce partenariat, et de mettre en œuvre les mécanismes de transfert de savoir-faire dont une plate-forme électronique pour un échange mutuel de données. L'EPB ambitionne d'accroître à terme ses parts de marché, notamment en ce qui concerne la conteneurisation, dont la part générale au plan du trafic entre les deux rives, devrait atteindre 35% contre 23% actuellement. C'est pourquoi on prévoit de moderniser la qualité des infrastructures et des services maritimes en œuvrant, en parallèle, à améliorer les capacités d'accueil, de stockage et de traitement des bateaux. A ce propos, justement, il convient de souligner que le gouvernement algérien avait récemment dégagé une enveloppe de 37 milliards de dinars pour l'extension du port de Béjaïa. La direction des travaux publics, qui en a fait l'annonce, avait évoqué un plan de développement portant notamment sur la création de 50 hectares de zones de stockage additionnelles ainsi qu'un nouvel espace de quai de 1 500 mètres linéaires, offrant six portes à quai pour la réception des bateaux. L'étude initiale inclut aussi l'approfondissement des bassins et des chenaux pour traiter des navires de grande capacité qui nécessitent des tirants d'eau de -16 mètres au minimum. La direction de l'EPB, qui tient fermement à ce challenge, compte ainsi «mettre en place un système de transport efficace, compétitif et durable», pour reprendre la déclaration du directeur général de l'EPB, M. Rabah Moussaoui, dans les colonnes d'un confrère.