La solidarité internationale allant crescendo a été un soutien appréciable pour le peuple sahraoui dans sa lutte pour ses droits et sa liberté confisqués par l'occupant marocain. Le ministre sahraoui de la Coopération, Boulahi Sid, est d'ailleurs le premier à reconnaître l'importance de ce soutien. Il a appellé à ce propos la communauté internationale à poursuivre dans cet élan de solidarité avec son peuple et à faire pression sur le Maroc qui persiste dans sa politique de sabordage du plan de paix soutenu par l'ONU. «Une campagne de solidarité inédite a été lancée et observée sur la scène internationale parmi les partis politiques et les parlementaires européens, qui ont exprimé leur soutien au peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour son indépendance», s'est félicité M. Boulahi, dans une déclaration à l'APS. Ce soutien a été exprimé, ajoute le ministre sahraoui, à travers des déclarations, des actions et des appels pour mettre un terme à cette colonisation qui n'a que trop duré. A ce propos, M. Boulahi citera la pétition lancée récemment par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui, à l'échelle mondiale, et dont laquelle ce Comité appelle à l'organisation du référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui avant la fin de l'année en cours. L'autre soutien important a été exprimé par l'Union africaine (UA). Une délégation de la Commission de l'UA (CUA) et certains Etats membres, ainsi que des dignitaires internationaux, ont apporté leur soutien et exprimé leur solidarité au peuple du Sahara occidental, lors de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) la semaine dernière. «Il s'agit d'un message clair et sans équivoque : l'Afrique ne sera pas libre jusqu'à ce que la dernière de ses colonies, le Sahara occidental, soit libérée, libre et indépendante», a indiqué un communiqué de la CUA. Le Commissaire en charge des Affaires sociales à l'Union africaine, le Dr Mustapha Sidiki Kaloko, a rassuré le peuple sahraoui que «l'Afrique sera toujours à ses côtés jusqu'à la victoire». Il a réitéré les décisions des 25e et 26e conférences des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA exhortant les Nations unies à «fixer une date pour la tenue du référendum sur l'autodétermination du peuple du Sahara occidental et à protéger l'intégrité du Sahara occidental en tant que territoire non autonome, de tout acte susceptible de l'ébranler». La présidente de la CUA, Dlamini Zuma, a, pour sa part, déclaré : «Le référendum au Sahara occidental est une promesse qui vous a été faite par l'Afrique et la communauté internationale. Nous mettrons tout en œuvre pour qu'elle se réalise.» Le ministre sahraoui ne manquera pas de dénoncer la position de Rabat qui entrave toutes les actions de l'ONU en persistant dans sa «politique de fuite en avant» et entrave les efforts en vue de la résolution du conflit au Sahara occidental occupé par le Maroc, indiquant que «la partie sahraouie est prête à coopérer pleinement avec l'ONU». Les Sahraouis sont dans l'«attente d'une solution juste et définitive permettant l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui», ajoutera-t-il, en précisant toutefois que le peuple sahraoui aspire à une nouvelle étape après cette visite du Secrétaire général des Nations unies, qui sont appelées à «reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (Rasd)». Cette reconnaissance nécessaire doit intervenir pour permettre à ce pays, qui s'est structuré et organisé, d'intégrer le concert des nations et de se placer sur la scène internationale. «La Rasd a réalisé énormément de progrès et elle est prête à gérer la nouvelle étape postindépendance», affirme le ministre sahraoui de la Coopération. «La République sahraouie a démontré sa capacité et sa maîtrise dans la gestion des affaires de l'Etat sur différents secteurs et domaines […]. La présence sur la scène internationale de la Rasd et ses bonnes relations avec beaucoup de pays, sont des éléments qui nous encouragent à continuer notre combat», a noté le responsable sahraoui, indiquant dans ce sens que l'Union africaine et les pays africains, à leur tête l'Algérie, demeurent «les partenaires et le soutien incontournable pour notre cause juste et légitime». «On a des bureaux et des représentations diplomatiques de la Rasd un peu partout en Europe, et dans d'autres régions du monde», a-t-il ajouté, rappelant que «la République sahraouie, attachée à la paix et la sécurité, demeure un élément de stabilité dans la région». H. G./APS