Les opérateurs économiques algériens bénéficieront, désormais, du régime préférentiel accordé unilatéralement par les Etats-Unis en faveur des pays en développement. Les opérateurs économiques algériens bénéficieront, désormais, du régime préférentiel accordé unilatéralement par les Etats-Unis en faveur des pays en développement. Ce dispositif, dénommé Système généralisé de préférence américain (SGP), auquel l'Algérie était déjà éligible depuis 2004, permet aux pays bénéficiaires l'accès de leurs produits au marché américain en franchise de droits de douane. L'Algérie sera ainsi éligible, à nouveau, à ce système, a affirmé hier l'ambassadeur d'Algérie à Washington, M. Madjid Bouguerra, à l'issue de la 4e session des discussions algéro-américaines relatives à l'Accord-cadre sur le commerce et l'investissement (Tifa). Bouguerra a fait savoir que la partie américaine «a réaffirmé que l'Algérie est éligible au système généralisé de préférence et souhaite qu'elle fasse davantage usage de ce dispositif». Selon ses explications, les deux parties avaient convenu d'organiser à Alger une journée d'information pour vulgariser le dispositif en question auprès des exportateurs algériens. Les opérateurs algériens peuvent à travers ce mécanisme exporter vers les Etats-Unis des produits manufacturés et semi-fini, certains produits agricoles et de la pêche ainsi que certains produits de l'artisanat. En tout, ce sont 3 500 produits qui peuvent être admis aux Etats-Unis en franchise de droits de douane. Mais de l'aveu même de M. Bouguerra «très peu a été placé sur ce marché» depuis 2004. Pour uniquement 2015, l'Algérie n'a exporté vers les Etats-Unis dans le cadre du SGP que 1,6 million de dollars soit 0,1% du montant global des exportations. En d'autres termes, en dépit de l'existante de cette facilitation, les Algériens semblent peu intéressés par la conquête du marché américain ou plutôt incapables de profiter de cette ouverture commerciale avantageuse. D'où le souhait des Etats-Unis d'assister les opérateurs algériens en vue de vulgariser ce système, mais également sensibiliser les potentiels exportateurs nationaux sur les facilités offertes Outre-Atlantique. Par ailleurs, la 4e session des discussions algéro-américaines a permis aux deux parties d'identifier, en matière d'investissements, six secteurs potentiels de partenariat entre les entreprises des deux pays. Il est question de l'agriculture, l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique, l'industrie mécanique, les TIC et les services. Dans le même créneau, la partie américaine a affiché sa volonté d'assister l'Algérie dans les secteurs des services bancaires et des franchises. A noter que cette quatrième session s'est tenue à huis-clos au siège du Département d'Etat américain a été axée sur la relance du commerce et de l'investissement entre les deux pays. Les relations bilatérales étaient dominées par l'énergie jusqu'en 2010 avant de connaître une chute libre suite à la décision des Etats-Unis de réduire ses exportations en pétrole en raison de l'arrivée des énergies non conventionnelles. La facture des exportations énergétiques vers les USA est passée, pour rappel, de près de 10 milliards de dollars en 2009 à moins de 3 milliards de dollars en 2014. S. B./APS