À l'occasion de la célébration de la Journée nationale des personnes handicapées, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a annoncé, hier, l'entrée en vigueur, à compter de ce 14 mars, de l'accord portant gratuité du transport des personnes aux besoins spécifiques sur tout le réseau de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), à travers tout le territoire national. Cet accord a été signé entre le ministère de la Solidarité nationale et la direction de l'EMA et qui touchera plus de 800 000 personnes détenant des cartes de handicapés recensées à l'échelle nationale. À l'occasion de la célébration de la Journée nationale des personnes handicapées, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a annoncé, hier, l'entrée en vigueur, à compter de ce 14 mars, de l'accord portant gratuité du transport des personnes aux besoins spécifiques sur tout le réseau de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), à travers tout le territoire national. Cet accord a été signé entre le ministère de la Solidarité nationale et la direction de l'EMA et qui touchera plus de 800 000 personnes détenant des cartes de handicapés recensées à l'échelle nationale. Plusieurs activités et débats ont marqué cette journée à travers les différentes wilayas du pays afin de marquer cette journée et prendre connaissance des préoccupations des personnes handicapées. La question liée à la scolarisation des enfants handicapés a été abordée hier à Alger par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). Selon le président de cette Fondation, Mostefa Khiati, les textes de lois qui consacrent l'insertion scolaire des enfants handicapés existent en Algérie, mais ne sont pas suivis d'application sur le terrain. Le Pr Khiati a assuré l'existence d'une législation algérienne garantissant ce droit, citant la loi de 2008, laquelle comporte, entre autres dispositions, l'intégration des handicapés dans le système éducatif national. «Cette loi est même en avance par rapport à la Convention internationale en la matière, adoptée en 2009 et que l'Algérie a ratifiée, dans le sens ou contrairement à cette dernière, elle prend en charge même le volet lié à la prévention», a-t-il expliqué. Mieux, M. Khiati estime que les dispositions de la loi de 2008 «sont renforcées depuis peu par celles contenues dans la Constitution amendée, lesquelles défendent, entre autres, le droit fondamental des enfants handicapés à bénéficier de l'éducation et de l'instruction, au même titre que les autres. Le problème, souligne-t-il, réside dans «la non application des textes existants, aussi bien à un niveau institutionnel que celui de la société, relevant le peu d'acteurs de la société civile impliqués dans la défense des droits de cette frange vulnérable de la population». «Souvent, les associations qui activent dans ce domaine sont celles comptant les handicapés eux-mêmes ou leurs parents et cela n'est pas normal», a-t-il regretté, déplorant le manque d'infrastructures de scolarisations des différentes catégories de handicapés. «Toutes les wilayas ne sont pas dotées d'établissements scolaires spécialisés, même la capitale ne l'est pas suffisamment, elle devrait par exemple disposer d'au moins trois écoles pour les malvoyants, pour ne citer que ceux-là. Nous ne sommes pas encore arrivés à évoquer les cas des trisomiques ou des autistes, mais commençons par faire des démarches, par avoir des protocoles et par travailler en étroite collaboration entre les départements en charge de ce dossier, à leur tête celui de la Solidarité nationale», a plaidé M. Khiati. En outre, la Fédération algérienne des personnes handicapées (Faph) a plaidé, hier à Alger, pour la mise en place d'un plan national pour alléger les procédures administratives et faciliter l'accès aux droits et aides destinés à cette frange de la société. Pour la présidente de la Faph, Atika El Amri, la mise en place de ce plan national est plus que nécessaire soulignant toutefois les efforts qui ont été consentis par les pouvoirs publics pour améliorer la situation socioéconomique des personnes handicapées par l'élaboration de programmes en matière de prise en charge, mais qui nécessitent d'êtres adaptés à chaque situation et renforcés davantage. Outre l'élaboration d'une carte nationale biométrique pour personnes handicapées, Mme El Mamri a mis l'accent sur l'importance de renforcer les politiques médicales spécialisées et adaptées pour chaque handicapé permettant l'autonomie et facilitant l'insertion de cette catégorie. Il s'agit, a-t-elle dit, de favoriser, des mesures de prise en charge adaptées à chaque situation d'handicap, notamment, celle destinée aux enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale (IMC), qui souffrent d'un retard de développement psychomoteur et qui nécessitent un accompagnement et un suivi dans des centres de réadaptation. Dans le même contexte, elle a également plaidé pour la gratuité des sondes pour auto-sondage destinées aux personnes paraplégiques, dans la convention entre l'Office national d'appareillages orthopédiques pour personnes handicapées (Onaaph) et la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). Mme El Mamri a appelé aussi à accélérer les procédures d'obtention de la carte d'assurance destinée aux personnes handicapées pour bénéficier des prestations de la sécurité sociale et élargir la liste des produits remboursables au profit des personnes en situation d'handicap. Elle a suggéré de mettre en place des équipes mobiles de soins à domicile particulièrement au profit des handicapés dépendants, en signant des conventions avec les établissements de soins spécialisés et des polycliniques. D'autre part, la présidente de la Faph a mis l'accent sur l'importance de mettre en place un organisme d'accompagnement des personnes handicapées à l'emploi, soulignant la nécessité d'augmenter la pension à 8 000 dinars pour les personnes handicapées dépendantes et nécessiteuses. Enfin la responsable de cette association a appelé à mettre en place des «chèques de solidarité» donnant droit au transport adapté et une aide à l'achat de provisions durant l'année, notamment le mois de Ramadhan. F. O.