Le président de la commission nationale des programmes au ministère de l'Education nationale, Farid Adel, a indiqué, hier, lors d'une conférence de presse tenue à Alger, que les programmes pédagogiques de deuxième génération reposent sur le développement des capacités cognitives et l'esprit d'analyse et de déduction de l'élève contrairement aux programmes précédents axés sur l'apprentissage par mémorisation. Les pédagogues qui ont pris part à cette conférence ont indiqué que l'objectif escompté de ces programmes est de créer une activité interactive en classe à travers le travail de groupes, pour favoriser le développement des aptitudes et compétences de l'élève. Dans cette équation, l'enseignant assumera le rôle d'organisateur, d'animateur et de facilitateur du processus didactique. Il s'agira selon les pédagogues, de cerner les facultés de l'élève afin de déterminer son profil par anticipation à travers une évaluation périodique à chaque fin de palier (primaire, moyen et secondaire), le but d'une telle démarche étant d'appréhender son avenir professionnel. Selon les participants à cette conférence, les programmes de deuxième génération sont fondés sur le principe de l'approche globale qui permet d'évoquer le même sujet à travers différentes matières, scientifiques et littéraires, en fonction des spécificités de chacune. Afin de concrétiser cette approche sur le terrain, un travail commun doit être fait par les enseignants dans le cadre d'un conseil de classe au sein des établissements scolaires pour préparer les leçons et trouver des solutions aux problématiques qui peuvent être posées. Pour sa part, le conseiller pédagogique au ministère de l'Education nationale a indiqué que les réformes de 2e génération apportent des améliorations aux programmes actuels sans toucher à la structure des matières ni à leur volume horaire. M. Seddik Mihoubi, inspecteur formateur en enseignement primaire à M'sila, a affirmé pour sa part, que les réformes de 2e génération recadrent avec précision le domaine d'apprentissage, appelé dans les programmes précédents unité, tout comme elles redéfinissent la formation cognitive exigée de l'élève. Il a souligné dans ce contexte que l'élève aura, désormais, un autre rôle en classe en participant à la recherche de solutions aux problèmes posés alors que l'enseignant continuera d'assurer la guidance scolaire par des méthodes modernes d'enseignement. En outre, en ce qui concerne le concours de recrutement de 28 000 enseignants prévu, prochainement, des dizaines de nouvelles spécialités ont été intégrées selon le ministère de l'Education nationale. Ainsi trente quatre diplômes incluant 27 filières ou spécialités, dont des licences en sciences politiques et relations internationales, en communication et en droit, seront acceptés pour participer à ce concours dans le cycle primaire, souligne le ministère sur son site web. S'agissant du cycle moyen, 39 titres englobant 28 spécialités ou filières, sont concernées par le concours pour des postes 12 filières, qui sont les langues (l'arabe, tamazight, l'anglais, le français), l'histoire et la géographie, les mathématiques, les sciences physiques et de la technologie, l'informatique, la musique, l'éducation physique et sportive (EPS) et le dessin. Dans le cycle secondaire, la participation au concours est ouverte aux titulaires de Master d'Ingéniorat d'Etat dans 70 spécialités. Les filières concernées sont notamment langues (arabe, français, anglais, tamazight, espagnol, allemand, italien, chinois, turc), histoire et géographie, mathématiques, sciences physiques, sciences de la nature et de la vie, informatique, sciences islamiques, musique, dessin, EPS, topographie, génie électrique, génie civil et génie mécanique. F. O.