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L'étude pour la réservation et la multiplication du pistachier de l'Atlas et l'Acacia raddiana validée Selon le conservateur des forêts de la wilaya de Ghardaïa
Des efforts sont déployés par la conservation des forêts pour assurer la pérennité des arbres en générale et les espèces menacées en particulier, par la sensibilisation des citoyens et les acteurs locaux sur la préservation des forêts et l'augmentation du ratio d'espaces verts par la plantation des arbres et le reboisement dans les zones urbaines et périurbaines. L'étude pour la réhabilitation, la préservation et la multiplication des peuplements du pistachier de l'Atlas et de d'Acacia raddiana dans la wilaya de Ghardaïa a été validée, a appris lundi l'APS auprès du conservateur des forêts de la wilaya. S'exprimant en marge de la célébration de la Journée internationale des forêts, Mohamed Abbès a précisé que cette étude permet de mettre en place, sur la base d'une approche scientifique intégrée et participative impliquant tous les partenaires, des mesures pour la préservation de ces espèces arboricoles, leur régénération et leur extension. Conceptualisée par le Bureau national d'étude pour le développement rural (Bneder), sur demande du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, pour le compte de la direction générale des forêts, cette étude vise à conserver la biodiversité et à améliorer la productivité de ces arbres endémiques (Pistachier de l'Atlas et l'Acacia raddiana) protégés en Algérie et qui constituent des ressources pastorales et forestières d'une valeur inestimable, selon le même responsable. Répandu dans la partie nord de la wilaya, le pistachier de l'Atlas, «El-Botma» en arabe et «Igeghène» en Tamazight, est un imposant arbre adapté au climat aride et saharien de la région, supportant les vents forts et résistant aux conditions extrêmes (steppiques et arides), aux périodes de sécheresses steppiques, à l'ensablement, à la désertification et à la pression croissante de l'homme et de ses troupeaux, a expliqué le conservateur. Une colonie de près de 700 individus ont été répertoriés dans les régions de Berriane, le long de Oued-N'sa, de Guerrara et de Daya Ben Dahoua, et sont menacés de déracinement du aux crues d'oueds et également à l'exploitation anarchique comme fourrage et bois de chauffage par les bergers et la population locale, a ajouté M. Abbès. Dans le but de protéger cet arbre aux différentes vertus, dont le fruit «pistache» riche en huile très énergétique et très prisée par la population, l'écorce produit de la résine mastic (colophane visqueuse) à usage médicinal, la conservation des forêts de Ghardaïa a mis en place une stratégie intégrée. Cette stratégie s'articule autour de deux axes : La préservation par la fixation des berges de l'oued en posant des gabions destinés à protéger le pistachier de déracinement par l'effet de l'érosion fluvial, et la régénération de cette espèce par la production de plants dans la pépinière de Berriane, précise la même source. L'Acacia raddiana, s'adapte «très bien» au climat aride L'Acacia raddiana, «Talha» en Arabe et «Absegh» en Tamazight, est une espèce particulièrement bien adaptée à la sécheresse et réputée également pour son efficacité dans la fixation du sol de par son système racinaire. Cette espèce est répandue au sud de la wilaya de Ghardaia dans la région d'El-Menea et Hassi El-Gara, sur une superficie de plus de 14.500 hectares avec une densité de 20 à 30%. Cet arbre aux nombreuses vertus joue un rôle majeur dans les régions sahariennes notamment comme fourrage pour l'alimentation du bétail, sur les différents parcours traditionnels pour l'élevage, moyen de fixation et d'amélioration du sol, abri pour l'homme et les animaux et comme bois à usage multiple. Réputé chez les nomades pour ses nombreuses vertus médicinales, l'acacia est indispensable dans la pharmacopée traditionnelle saharienne, notamment la gomme extraite de cet arbre, ses feuilles, ses fleurs et ses fruits. «Ces arbres qui ont défié le temps et le climat, restent extrêmement vulnérables pour plusieurs raisons, dont la croissance démographique et urbanistique, ainsi que l'arrachage et le pâturage excessif», a souligné le conservateur des forêts de Ghardaïa. Des efforts sont déployés par la conservation des forêts pour assurer la pérennité des arbres en générale et les espèces menacées en particulier, par la sensibilisation des citoyens et les acteurs locaux sur la préservation des forêts et l'augmentation du ratio d'espaces verts par la plantation des arbres et le reboisement dans les zones urbaines et périurbaines. La journée internationale des forêts (21 mars) constitue une étape de sensibilisation des enfants et jeunes aux biens et services générés par la forêt et au devoir de respecter son équilibre, afin d'accroître la conscience écologique, de stimuler l'action individuelle et collective pour faire face aux problèmes environnementaux actuels et de forger un engagement pour la préservation des ressources forestières, selon le même responsable. Quelque 4 000 plants d'arbres seront mis en terre à travers l'ensemble des communes de la wilaya durant la célébration de cette journée internationale des forets. Durant la campagne 2015-2016, allant du 25 octobre (journée nationale de l'arbre) au 21 mars (journée internationale des forêts), pas moins de 31 500 arbustes ont été plantés à travers les communes de la wilaya, par les forestiers en collaboration avec les membres de la société civile, les établissements de la formation professionnelle et l'université, a fait savoir le conservateur des forêts.