À partir d'aujourd'hui, le Premier ministre français, Manuel Valls, entamera une visite de deux jours en Algérie pour participer au troisième Comité interministériel de haut niveau (Cihn). Accompagné par une dizaine de ministres, dont Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, Najat Vallaud- Belkacem, ministre de l'Education nationale, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et Marisol Touraine, ministre de la Santé, Manuel Valls aura un dîner officiel avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. À partir d'aujourd'hui, le Premier ministre français, Manuel Valls, entamera une visite de deux jours en Algérie pour participer au troisième Comité interministériel de haut niveau (Cihn). Accompagné par une dizaine de ministres, dont Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, Najat Vallaud- Belkacem, ministre de l'Education nationale, Audrey Azoulay, ministre de la Culture et Marisol Touraine, ministre de la Santé, Manuel Valls aura un dîner officiel avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le lendemain, le Premier ministre français coprésidera avec son homologue la troisième session du Cihn algéro-français, qui a été créé, en 2012, lors de la visite d'Etat en Algérie de François Hollande. La réunion de ce comité sera marquée par des rencontres bilatérales pour examiner les perspectives de coopération entre les deux pays, notamment dans les secteurs de l'industrie, l'agriculture, l'eau et l'environnement, l'éducation, les transports, l'intérieur et la justice, l'enseignement supérieur, la culture et les affaires religieuses. La troisième session du Cihn sera consacrée, entre autres, à l'examen de quatre projets d'accords dans l'électricité et les hydrocarbures, l'engineering industriel et les systèmes de gestion, ainsi que le consulting et les services du numérique. D'autre part, le forum de partenariat algéro-français tiendra sa troisième édition en marge de la réunion du Cihn, dans le but d'identifier et d'encourager les partenariats productifs et d'accompagner les entreprises et opérateurs économiques jusqu'à la signature d'un premier accord. Un bilan des progrès effectués, aussi bien depuis des deux précédentes sessions que dans le cadre du Comité mixte économique algéro-français (Comefa), devra également être dressé afin de permettre à de nouveaux objectifs d'être fixés. A préciser que la quatrième réunion du Comefa va précéder les travaux de la troisième session du Cihn. Lors de cette réunion, ce comité, qui regroupe les responsables des ministères des secteurs économiques des deux pays, devra définir une stratégie d'organisation d'un partenariat industriel, d'identifier les filières concernées, les projets et les entreprises algériennes et françaises susceptibles de s'organiser dans le cadre de ce partenariat. Il est à noter que la visite du Premier ministre français, Manuel Valls, se déroulera dans un contexte délicat. Il faut rappeler qu'Alger est remontée contre la France suite à sa position pro-marocaine sur le Sahara occidental mais aussi après la Une du journal du Monde relative au traitement du scandale des «Panama Papers». Dénonçant «une campagne fallacieuse et hostile» à l'égard de l'Algérie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a convoqué l'ambassadeur de France à Alger, exigeant que les autorités françaises prennent une position claire sur cette campagne. M. Lamamra «a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse - que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier - a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle», comme l'a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il a, dans ce contexte, «souligné la nécessité morale et politique que les autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises», a ajouté la même source. En plus de cet incident, il y a également le problème du Sahara occidental pour lequel la France n'a pas manqué d'afficher son soutien au Maroc, qui a défié le Secrétaire général de l'ONU et le Conseil de sécurité en décidant de réduire la mission de la Minurso afin d'écarter toute possibilité de la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui dans ce territoire occupé. H. Y./APS