Plus de 25 000 pièces archéologiques ont été récupérées entre 2005 et mars 2016, a annoncé, hier, à Chlef le responsable de la brigade de préservation du patrimoine culturel relevant du commandement de la Gendarmerie nationale dans le cadre du 2e colloque national sur le rôle des fouilles archéologiques dans l'enrichissement de la carte archéologique nationale organisé à l'université Hassiba Ben Bouali. Plus de 25 000 pièces archéologiques ont été récupérées entre 2005 et mars 2016, a annoncé, hier, à Chlef le responsable de la brigade de préservation du patrimoine culturel relevant du commandement de la Gendarmerie nationale dans le cadre du 2e colloque national sur le rôle des fouilles archéologiques dans l'enrichissement de la carte archéologique nationale organisé à l'université Hassiba Ben Bouali. Le capitaine Laribi Medjahed a affirmé, lors de son intervention sur «le rôle de la Gendarmerie nationale dans la préservation des biens archéologiques nationaux que les brigades spécialisées dans la lutte contre les atteintes aux biens culturels, créées en 2005, ont également contribué à la découverte de plus de 170 sites archéologiques», rapporte l'APS. Le rôle de ces brigades consiste en l'établissement de l'inventaire et des statistiques des biens culturels, ainsi que l'accompagnement de touristes dans leurs visites aux différents sites archéologiques afin d'assurer leur sécurité et de prévenir toute atteinte à ces biens. Plus de 350 personnes, dont une vingtaine d'étrangers, ont été arrêtées pour tentative d'atteinte au patrimoine archéologique national durant la même période a indiqué le capitaine Laribi. Il a ajouté que les unités de la Gendarmerie nationale ont traité plus de 65 affaires liées à des travaux de recherche et de fouilles archéologiques sans autorisation du ministère de la Culture. Les mêmes services ont traité plus de 55 affaires relatives à l'escroquerie dans la vente de pièces archéologiques contrefaites. La Gendarmerie nationale a mis en place un système d'information géographique intégré dans une base de données relative au patrimoine archéologique national afin de préserver ces biens précieux de la contrebande ou de la destruction, a encore affirmé le même responsable. Il a expliqué que l'une des principales missions de ces cellules spécialisées consiste en la recherche de tous les délits relatifs à ce domaine et qui sont précisés dans la loi 98-04, ainsi que l'organisation de campagnes de sensibilisation sur l'importance de la sauvegarde des repères de l'histoire du pays. Par ailleurs, s'exprimant en marge d'une journée d'étude parlementaire sur la «constitutionnalisation de la culture», le chargé d'étude et de synthèse au ministère de la Culture, Noureddine Othmani à souligner que le ministère de la Culture planche actuellement sur des amendements à la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel. Ces amendements concernent «l'aggravation des peines prévues par les textes présents liés aux atteintes au patrimoine (dont le trafic illicite des biens culturels) et l'introduction d'un ancrage juridique pour l'archéologie préventive», a-t-il précisé. Des cas de pillage et de commerce illicite des biens culturels provenant de sites archéologiques en Algérie sont régulièrement signalés par les autorités. Dernier exemple en date, la saisie récente par la Gendarmerie nationale plus de 500 pierres de valeur archéologique et de pièces de monnaies anciennes (numide et ottomane) à Ain-Sefra dans la wilaya de Naâma. Selon Noureddine Othmani, la loi sur la protection du patrimoine devra également être amendée pour traduire dans le dispositif juridique algérien les conventions internationales de l'Unesco, à l'exemple de celle de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, et de la Convention de 2001 relative au patrimoine subaquatique, toutes deux ratifiées par l'Algérie en 2015. R. C.