Les débats du colloque porteront sur la jeunesse et la fin tragique de Jugurtha, ses qualités, son règne, ses dons de négociateur pour la paix et les différentes batailles qu'il aura livrées contre les armées romaines L'antique Hippone est en pleine préparation d'un colloque international consacré au roi de Numidie, Jugurtha, petit-fils de Massinissa, successeur de Micipsa et opposant à la puissance romaine dans l'antiquité, qui sera organisé du 20 au 22 août prochain à Annaba, a annoncé à l'APS, le Haut commissariat à l'Amazighité (HCA), initiateur de la manifestation. Dans ce cadre, un appel à communication est lancé par le HCA aux académiciens souhaitant intervenir à transmettre leurs communications aux HCA avant le 14 juillet 2016. Les communications et les textes qui seront présentés seront soumis à une évaluation préalable par une commission de lecture composée de chercheurs algériens et étrangers. Les organisateurs précisent que le colloque, le premier du genre, «se veut un espace de réflexion pour les chercheurs et historiens appelés à se pencher sur le parcours d'un des plus illustres combattants numides contre les légions romaines». Les débats doivent porter également sur la jeunesse et la fin tragique de Jugurtha, ses qualités, son règne, ses dons de négociateur pour la paix et les différentes batailles qu'il aura livrées pour s'opposer par la force à la politique impérialiste de Rome. Jugurtha dont le tombeau se trouve dans l'antique Cirta à Constantine, est né vers 160 av. JC. Il fut l'acteur de grandes batailles dont celles de l'Oued Muthul et Zama, territoires de l'ancienne Numidie, aujourd'hui en Tunisie. L'historien romain Salluste lui a consacré un livre intitulé La Guerre de Jugurtha dans lequel il met en lumière le conflit entre Rome et le roi de Numidie, qui mourut de faim en 104 av. JC dans une prison située au cœur de la capitale de l'Empire romain. Il est à noter que Jean Amrouche, lui conscra un écrit, intitulé «L'Eternel Jugurtha» publié en 1946 dans le n°13 de L'Arche, Paris et l'historienne Kadra Haouaria, publia en 2005 «Jugurtha : un Berbère contre Rome», aux éditions Arléa, Paris. Par ailleurs dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, un nouvel ouvrage intitulé Annaba, mémoire d'une ville de l'auteur Idriss Boudiba a été présenté jeudi dernier, à la Maison de la culture Mohamed-Boudiaf de Annaba, aux lecteurs et aux intellectuels rapporte l'APS. Dans la catégorie des beaux livres, l'ouvrage est une ode à l'antique Hippone, alternant avec pertinence des photographies d'art, des images et des écrits qui regorgent d'une riche palette d'informations. Ainsi, l'histoire de l'antique cité, est relatée, à travers les différentes époques dans une douce flânerie dans le fin fond du patrimoine séculaire dont regorge la Coquette, Lors de la présentation de l'ouvrage, les présents ont exprimé leur ravissement et leur satisfaction qu'un tel hommage soit rendu à la ville multiséculaire. En effet, l'auteur a abordé un volet des plus intéressants en présentant les monuments et les lieux historiques et des pièces archéologiques uniques de la ville de Annaba, tels que le Musée d'Hippone, le théâtre romain ainsi que la citadelle des hafsides, le masque de Gorgone ou encore la basilique Saint-Augustin. Un chapitre pour les figures emblématiques de l'antique Hippone à commencer par Saint Augustin en passant par Merouane Cherif el Bouni, Hasane Derdour, Hasane Al Annabi pour arriver à Amar Laskri. Edité par la direction de la culture locale, «Annaba, mémoire d'une ville» se veut une invitation à un voyage de découverte d'une région qui dispose d'un patrimoine culturel millénaire, d'une nature aussi belle que diversifiée et d'une profusion de coutumes et de traditions dont les hommes et les femmes de Annaba œuvrent à perpétuer. Richement illustré par de splendides photos, l'auteur de «Annaba, mémoire d'une ville» évoque également dans un autre chapitre, l'antique ville, référent incontournable d'un brassage communautaire, où les mausolées, les zaouïas, la basilique et l'église ainsi que d'autres monuments se côtoient. S. B./APS