100 pièces archéologiques ont été mises au jour, certaines au cours de fouilles d'autres fortuitement, au niveau et autour du site de l'antique Hippone, située à l'entrée Est de la ville de Annaba. 100 pièces archéologiques ont été mises au jour, certaines au cours de fouilles d'autres fortuitement, au niveau et autour du site de l'antique Hippone, située à l'entrée Est de la ville de Annaba. En effet, ce sont des stèles, des pierres taillées portant des inscriptions, des mosaïques, des pièces de monnaie vraisemblablement des sesterces, et un moulin antique qui ont été découverts. Toutes les pièces archéologiques découvertes ont été déposées au musée d'Hippone qui est situé sur le site éponyme. Ce sont des pièces datant de l'époque romaine, mais aussi de la période transitoire marquant le règne de Massinissa, Syphax et l'avènement des Romains dans la région. C'est au cours d'opérations de nettoyage du site, désherbage et tailles des bosquets et des arbustes que ces pièces ont été découvertes à l'intérieur du site, ce n'est pas le cas pour le moulin antique qui a été mis au jour à proximité d'une pompe à essence située à quelques dizaines de mètres des lieux. Selon le chef du département archéologie auprès de la direction de la culture de Annaba, les pièces ont été nettoyées par des experts et sont désormais sous protection au niveau du Musée où elles sont exposées aux visiteurs qui pourront ainsi les voir et apprécier leur valeur. Le site de l'Antique Hippone qui s'étend sur près de 28 hectares est protégé par une clôture censée le préserver des incursions et des pillages de toutes sortes, mais celle-ci éventrée à plusieurs endroits est devenue au fil des ans, un lieu de pâturage pour les troupeaux d'ovins et de bovins qui y pénètrent à tout moment. Sur la route étroite menant à la Basilique Saint Augustin, le petit théâtre romain à ciel ouvert est à l'abandon et est souvent inondé par les eaux de pluie qui sont à l'origine d'une dégradation qui est venue sur tout. Des pierres qui se sont détachées, des gradins affaissés, et des herbes folles qui ont conquis cet espace antique font que cet ouvrage d'une valeur archéologique inestimable risque de disparaître définitivement. M. R.