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Les affiliés à la CNAS bénéficieront d'une nouvelle gamme de prestations médicales Selon le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale au ministère du travail
Le directeur général de la sécurité sociale au ministère du travail, M. Djawad Bourkaïb, a affirmé hier sur les ondes de la Radio nationale que les affiliés à la Cnas bénéficieront d'une nouvelle gamme de prestations médicales. Le directeur général de la sécurité sociale au ministère du travail, M. Djawad Bourkaïb, a affirmé hier sur les ondes de la Radio nationale que les affiliés à la Cnas bénéficieront d'une nouvelle gamme de prestations médicales. Le responsable a expliqué que le système du tiers payant sera profondément revu, à travers notamment l'intégration d'une nouvelle gamme de prestations médicales devant prétendre au remboursement par la Cnas. Il dira également que la gamme de prestations médicales remboursable sera élargie à d'autres prestations telles que l'oxygénothérapie à domicile, les consommables des implants cochléaires, la lunetterie pour enfants en âge scolaire et préscolaire. Néanmoins, cette mesure sera assujettie à «des protocoles de soins» devant être établis par le médecin traitant, l'intérêt étant de connaître, dans l'année, comment doit être suivi le malade, a-t-il relevé. Cela devra également se faire dans le cadre de la «maîtrise des dépenses et du souci de la préservation des équilibres financiers du système de sécurité sociale». M. Bourkaib a assuré de l'existence d'«un équilibre financier global de la Caisse, en dépit de la conjoncture économique que traverse le pays». L'intervenant a indiqué par ailleurs que «le taux de remboursement des médicaments a connu une progression de 6,04% entre 2014 et 2015, période durant laquelle il s'est établi à 190 milliards de dinars, ce qui nous rapproche des normes internationales» ajoutant que «la place qu'occupe les produits pharmaceutiques fabriqués localement est de plus en plus importante même en terme de remboursement, couvrant presque la moitié des besoins de traitement», soulignant que «la Sécurité sociale œuvre pour la promotion de l'industrie pharmaceutique nationale». Le responsable a, en outre, expliqué la hausse de consommation des produits pharmaceutiques par l'accroissement de la population et de son vieillissement, mais aussi par la transition épidémiologique en passant de maladies transmissibles aux maladies chroniques ajoutant que cette hausse est due également à l'augmentation de l'espérance de vie à la naissance (un million de naissance par an). Pour M. Bourkaib «la politique de remboursement du médicament qui est mise en œuvre depuis une dizaine d'années en Algérie vise à assurer une accessibilité aux traitements essentiels, et à mettre en œuvre des mesures contribuant à l'usage du générique et agir dans le sens du développement d'une industrie pharmaceutique nationale. Signalant que l'Algérie est classée parmi les pays les plus avancés en matière d'accès aux traitements, avec 11,6 millions de cartes Chiffa distribuées à ce jour et plus de 10 700 pharmacies sont conventionnées à la Caisse. Il dira également que l'identification des valeurs thérapeutiques des médicaments permet de choisir les médicaments les plus utiles en vue de leur intégration dans la liste des médicaments remboursables. S'exprimant sur les cas de fraudes et l'abus de consommation, il dira que plusieurs mesures ont été prises pour faire face à ce phénomène «le taux des abus de consommation a atteint les 10% pour certains produits, ce qui représente 5 milliards, nous avons des bases de données de remboursement et des fichiers individualisés de consommation, le pharmacien a aujourd'hui la possibilité de consulter l'historique de l'assuré sociale pour éviter les abus de consommation», ajoutant que les cas d'abus de consommation ne sont pas toujours malveillantes sachant que certains praticiens prescrivent souvent des quantités importantes de médicaments pour un malade . M. Bourkaib a également fait part de la mise en place future de «mécanismes innovants» pour traiter le problème des médicaments «très coûteux» dans des segments où le risque médical n'est pas couvert (les contrats de performance avec les laboratoires). «Nous devons imaginer un dispositif juridique pour qu'en cas d'échec thérapeutique d'un médicament, le laboratoire s'engage à rembourser totalement le montant de celui-ci à la Sécurité sociale. Nous devons acheter une efficacité thérapeutique et non plus le médicament», a-t-il explicité. A. K.