La voie de l'investiture présidentielle est désormais dégagée pour Hillary Clinton. Sauf coup de théâtre, l'ex-secrétaire d'Etat portera les couleurs du parti démocrate à l'élection présidentielle de novembre, la première femme de l'histoire américaine à atteindre cette étape. La démocrate Hillary Clinton a fait un pas de géant vers l'investiture présidentielle après une nouvelle série de victoires aux primaires, tandis que Donald Trump accroissait son avance sur ses deux adversaires républicains ligués contre lui. La voie de l'investiture est désormais dégagée pour Hillary Clinton. Sauf coup de théâtre, elle portera les couleurs du parti démocrate à l'élection présidentielle de novembre, la première femme de l'histoire américaine à atteindre cette étape. La démocrate a remporté quatre des cinq primaires organisées mardi (Maryland, Pennsylvanie, Connecticut, Delaware), ne concédant que le petit Rhode Island au sénateur Bernie Sanders. Son avance en nombre de délégués est devenue quasi-insurmontable. L'ancienne chef de la diplomatie a désormais plus de 2 168 délégués, dont quelque 500 «super délégués» (élus et responsables démocrates), contre environ 1 401 pour Bernie Sanders. La majorité requise est de 2 383. Il reste un millier de délégués démocrates à distribuer lors de 14 primaires, jusqu'au 14 juin. En 2008, Hillary Clinton avait attendu la fin des scrutins, en juin, pour concéder la défaite et appeler ses électeurs à se ranger derrière Barack Obama. C'est le même choix auquel est confronté Bernie Sanders aujourd'hui, mais il a sous-entendu qu'il ne se retirerait pas avant Philadelphie, afin de peser sur le programme officiel du parti. Chez les républicains, Donald Trump a triomphé dans les cinq Etats, conformément aux sondages, et malgré le front commun de ses deux derniers adversaires, Ted Cruz et John Kasich. «Je me considère comme le candidat naturel», a déclaré Donald Trump à New York, dans la Tour Trump. «Je gagne. En ce qui me concerne, c'est fini». Cette quintuple victoire illustre la fidélité de ses partisans. Le milliardaire a remporté plus de 50% des voix mardi, dépassant 60% dans deux Etats. «Les résultats de mardi montrent qu'à l'évidence, le mouvement anti-Trump ne marche pas», dit James Monroe, politologue à l'université Brown. «Trump n'a jamais été aussi fort». Avec environ 988 délégués en poche, Trump ne peut pas se reposer sur ses lauriers. Il ne gagnera l'investiture que s'il remporte la moitié des délégués restant à attribuer pour atteindre le seuil de la majorité absolue (1 237). Si Ted Cruz et John Kasich parviennent à empêcher Trump d'obtenir une majorité absolue, l'investiture pourrait revenir à un vote libre des délégués durant la convention nationale de Cleveland, en juillet, un scénario rarissime et imprévisible qui pourrait en théorie voir un autre homme que le favori triompher. La primaire de l'Indiana, mardi prochain, sera déterminante, tant l'investiture se jouera à quelques délégués près. Le sénateur du Texas Ted Cruz y passe la semaine et Donald Trump y sera mercredi pour un meeting avec l'entraîneur légendaire de basket Bobby Knight, après un discours de politique étrangère à Washington. R. I.