La Caisse régionale de mutualité agricole (Crma) de Bouira a lancé, hier, des journées «portes ouvertes» pour sensibiliser les agriculteurs, notamment les céréaliculteurs, à l'importance de l'assurance agricole à l'approche de la période de moisson-battage. La Caisse régionale de mutualité agricole (Crma) de Bouira a lancé, hier, des journées «portes ouvertes» pour sensibiliser les agriculteurs, notamment les céréaliculteurs, à l'importance de l'assurance agricole à l'approche de la période de moisson-battage. Au cours d'une conférence à laquelle ont assisté des agriculteurs de la wilaya, le directeur des services agricoles (DSA), les représentants de la Protection civile, ainsi que des propriétaires de matériel agricole, le directeur de la Crma, Mohamed Bechour, a expliqué la nécessité mais aussi l'importance pour l'agriculteur de protéger ses cultures et de les assurer afin d'éviter des pertes en cas d'incendie ou autre sinistre naturel. «Nous organisons ces portes ouvertes pour inciter les agriculteurs à assurer leurs cultures contre toute menace d'incendie», a indiqué à l'APS M. Bechour en marge de ces journées qui se poursuivront aujourd'hui. A l'approche de la période d'été et de la campagne moisson-battage, les agriculteurs sont appelés à s'approcher de la Crma en vue des solutions efficaces pour protéger et assurer leurs cultures, a ajouté le même responsable. A l'aide d'un data-show, une employée de la Crma a expliqué à l'assistance les mesures prises par leur caisse en vue d'attirer les agriculteurs intéressés par l'assurance de leurs cultures, tout en leur fournissant tous les détails concernant les taux de cotisations ainsi que les indemnités que pourrons percevoir les agriculteurs assurés en cas d'incendie. Le directeur de la Crma a également précisé que la date fixée comme dernier délais de souscription des agriculteurs est la fin mai prochain. Au cours de la conférence, M. Doukari Fatah, responsable au sein de la cellule de la communication de la Protection civile de Bouira, a dressé l'état des lieux des incendies relatifs aux cultures pendant les années précédentes avant de parler des causes et conséquences, ainsi que des mesures à prendre pour éviter ces accidents qui surviennent à la fin de la saison agricole, c'est-à-dire au moment où l'agriculteur s'apprête à récolter le fruit de son labeur, un dur labeur qui aura duré près d'une année. Selon les statistiques des trois dernières années (2013-2014-2015) présentées par M. Doukari, le nombre des incendies de récolte est en nette régression en 2015, où seulement 110 interventions avaient eu lieu et 21 hectares de céréales ravagés par les flammes, alors qu'en 2014, la Protection civile avait recensé 210 interventions de lutte contre des incendies ayant ravagé plus de 30 hectares de céréales. Le représentant de la Protection civile a évoqué en outre les causes de ces incendies qui s'articulent essentiellement autour du non respect des consignes préventives comme le manque de maintenance des moissonneuses-batteuses qui sont à l'origine de plus de 70% des incendies de récoltes à cause des étincelles, suivi de près par l'inexistence des bordures le long des routes, ce qui favorise les incendies dus aux mégots lancés inconsciemment par les automobilistes, et, enfin, divers causes naturelles et humaines. M. Doukari a saisi cette occasion pour inciter les agriculteurs à observer certaines règles élémentaires comme les bordures le long des routes et à la lisière des forêts, le parcellement des surfaces emblavées pour réduire le risque de propagation des incendies une fois déclenchés, la mise sur place d'une citerne pour l'intervention rapide en cas d'incendie, et prendre les mesures nécessaires avant l'arrivée des éléments de la Protection civile. APS