Les agriculteurs notamment ceux en céréaliculture de la wilaya de Bouira sont conviés, à chaque approche de la période des moissons-battages, à assister à une journée d'étude sur la prévention des incendies de récoltes, qu'organisent les services de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA). Il est opportun pour ces services d'informer les agriculteurs et ceux en céréaliculture des nouvelles dispositions, relatives à la police d'assurance contre les incendies de récoltes. Parmi les 14.000 exploitants en céréaliculture que compte la wilaya de Bouira, un grand nombre d'entre eux ne disposent pas d'une assurance contre les incendies de leurs récoltes, particulièrement céréalières. La journée de sensibilisation contre les incendies des récoltes céréalières, s'est caractérisée par des cours techniques, dispensés par des techniciens de la CRMA, au profit des agriculteurs et notamment ceux en céréaliculture. Ces cours portent sur leur initiation à la protection des récoltes contre les risques d'incendies, et sue l'explication des applications et convenances de souscription à la police d'assurance, contre les incendies des récoltes. Un exposé fait par un représentant de la Protection civile, a démontré l'ampleur des incendies de récoltes, enregistrées dans la wilaya de Bouira, durant les deux années précédentes. En 2012, les unités d'intervention de la Protection civile ont effectué, dans ce sens, 238 interventions. Malgré cela 130 ha de récoltes, 59.206 arbres fruitiers, dont la majorité sont des oliviers ont été calcinés. En 2013, cependant il n'y a eu que 133 interventions effectuées contre les incendies qui ont quand même ravagé 26 ha de blé et 15.000 arbres fruitiers. D'où la nécessaire persévérance qui devrait se manifester, à chaque approche des moissons-battages, pour insister de manière tenace, sur la prévention contre les incendies de récoltes. Pour cela, les techniciens de la CRMA ont recommandé aux intéressés de creuser des tranchées pare-feux aux alentours de leurs parcelles cultivées, et effectuer un désherbage des bordures des terrains, dans le but de les débarrasser des objets considérés comme déclencheurs d'incendies (tessons en verre et autres objets du genre). Un savoir-faire leur a été prodigué par les mêmes techniciens pour ce qui est de l'entretien des moissonneuses-batteuses, qui ont été dans le passé, il faut le dire, causé des incendies de récoltes, des suites d'étincelles qui jaillissaient des tuyaux d'échappement des moteurs. Donc, pour éviter ce risque, il leur a été conseillé de protéger les moteurs des engins à l'aide de filets de protection. L'installation d'une ceinture de sécurité qui entourera leurs champs céréaliers, leur a été également, recommandée. L'exigence de s'assurer contre les incendies de récoltes, s'avère plus qu'importante, puisque, l'assurance ne concerne pas, seulement, les récoltes céréalières, mais prévoit, aussi, les risques qui menacent les arbres fruitiers, la pomme de terre, les vignobles, notamment contre la grêle qui fait des ravages sur ces cultures. Il en va de même pour les risques d'incendie du matériel utilisé dans les campagnes moissons-battages, comme les moissonneuses-batteuses et autres tracteurs, dont les coûts sont très onéreux. Par ailleurs, le problème posé par les fossés des voies ferrées et les passages des trains aux abords de champs céréaliers a été, grandement évoqué, parce que ces derniers peuvent, également, provoqué des incendies suite aux étincelles produites par le grincement de leurs roues sur les rails. A cet effet, le responsable de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA) de Bouira a déploré l'absence, à chaque fois, des services concernés, car ils auraient pu apporter des réponses aux agriculteurs qui redoutent ces éventuels incidents qui peuvent provoquer des incendies de récoltes céréalières. D'autant plus, que pour cette année la récolte s'annonce des plus moyennes.