Le 5 mai dernier, le premier Salon vétérinaire de la production animale et aquacole ayant pour thème «Qualité et environnement en production animale» a été inauguré par les directeurs des services vétérinaires, le Dr Karim Boughalem, et de l'aquaculture, Mustapha Oussaid, au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ainsi que par le directeur de wilaya de la pêche, Abdelhafid Belaïd. Ce salon, premier du genre, a réuni les vétérinaires, les responsables de la direction de la pêche et de l'aquaculture, des universitaires, des opérateurs du secteur du médicament, des représentants d'abattoirs, des éleveurs, de représentants de diverses productions agricoles et du commerce des animaux d'élevage et d'hygiène, venus de près de quarante wilayas. Dans son discours d'accueil, le Dr. Chabane Ait El Hadj, initiateur et un des organisateurs de ce salon, premier du genre, a mis l'accent sur l'importance de la rencontre de tous les acteurs qui regroupent différents secteurs, soulignant que «cette initiative est celle de professionnels et porte en elle un intérêt certain pour le développement local. Le vétérinaire qui constitue un véritable barrage à lui seul, est à l'avant-poste de la protection de la santé animale et donc de la santé publique, tout en préservant l'environnement». «Nous espérons que la manifestation sera un espace permanent de rencontres, d'échanges et de décloisonnement, surtout entre les universitaires, les enseignants, les vétérinaires et agronomes et le monde économique…», ajoutera-t-il. Le Dr Boughalem a félicité les organisateurs lors de son discours, soulignant que ce salon reflète véritablement le carrefour de tous les acteurs qui regroupent différents secteurs, à savoir les enseignants, les étudiants, les représentants du ministère et toute la chaîne vétérinaire qui va du fonctionnaire, au praticien, à l'opérateur, venus des quatre coins du pays, mais également, les éleveurs. Dans son discours, le DSV a encouragé ce genre de rencontres disant que «l'initiative qui a consacré un salon aux vétérinaires, à la production animale et aquacole est une première nationale, surtout que l'objectif étant d'avoir des espaces comme celui-ci où l'on puisse discuter et échanger des problématiques rencontrées sur le terrain…». Il est vrai que la structure rurale était présente dans tous les secteurs : agricole, agronome, vétérinaire et commerciale. Il a également souligné le progrès important qu'a réalisé le pays par rapport à la question de la production de lait qui a vu la collecte se multiplier par cinq, frôlant le milliard de litre de lait collecté par an, sur tout le territoire national, en l'espace de dix ans, et que la wilaya de Tizi Ouzou, à elle seule, produit 93 millions de litres de lait par an, «l'ambition étant de réduire de moitié l'importation de la poudre de lait d'ici l'horizon 2019», souligne-t-il. Quant à la question de l'aquaculture, M. Oussaïd, rappellera que «l'aquaculture a connu son essor dès l'an 2000, grâce au soutien de l'Etat aux investisseurs par le biais des subventions». Il a également souligné que jusqu'à présent, 20 projets sont en production, dans toutes les filières aquacoles confondues, que ce soit des fermes aquacoles marines ou continentales. «Ces projets produisent 4 000 tonnes de poissons par an. Avant l'an 2000, nous ne produisions que 300 tonnes». Il rappellera également que «durant ce quinquennat (2015/2019), le soutien sera indirect aux investisseurs en aquaculture à travers la bonification totale des crédits d'investissement et d'exploitation qui leur sera accordée par la banque avec laquelle nous sommes conventionnés, à savoir la Badr qui accompagne les futurs investisseurs en aquaculture». Selon lui, il faudrait atteindre une production de près de 200 000 tonnes par an, pour satisfaire la demande du marché algérien en poissons, d'où cette stratégie du gouvernement qu'est de miser sur l'aquaculture, vu que nos fonds marins ne sont plus ce qu'ils étaient et que les ressources marines sont en déclin. Le responsable a également souligné que le domaine aquacole reste inconnu en Algérie puisqu'il n'a pas été enseigné dans les universités. Si les différentes étapes du contrôle sanitaire de l'aquaculture, du stade larvaire au poisson arrivé dans l'assiette du consommateur, existe en Europe et ailleurs dans le monde, localement, aucun travail n'a été fait dans ce sens et l'omission d'exposer ces étapes de contrôle, pourrait poser de sérieux problèmes. Le Dr Boughalem indique, par ailleurs, que des dispositions ont été prises pour les investisseurs dans cette filiale nouvelle en vue de les accompagner techniquement et les former, dès la mise en exploitation de la ferme aquacole. Les travaux du premier Salon vétérinaires et productions animale et aquacole se sont achevés hier, après avoir réuni, différents communicants et exposants venus de différentes wilayas, durant trois jours au Parc Thamaghra, et ce, sous une pluie qui ne peut être que de bon augure. M. A-S.