Photo : Sahel Par Amar Rafa Le MSP va contribuer à mobiliser les citoyens afin qu'ils se rendent aux urnes lors de la campagne pour l'élection présidentielle, a indiqué samedi dernier Bouguerra Soltani. Il ajoutera que, grâce à son discours atypique, qui allie le spirituel au social, il réalisera des records de mobilisation dans les 11 wilayas dont il aura la charge dans le cadre de l'Alliance présidentielle. L'invité du forum de la télévision, M. Soltani, a rejeté les affirmations qui prédisent une forte abstention lors de la prochaine élection, en voulant pour preuve l'absence de sondage. Au contraire, une virée dans 11 wilayas a permis de démontrer un grand engouement des jeunes pour l'élection. «Le peuple algérien est motivé pour aller aux urnes», a-t-il dit, en fustigeant les salonnards «qui investissent dans les crises». Le président du MSP a réaffirmé que le courant islamiste «est capable de faire bouger la rue algérienne», avant d'appuyer ses précédentes déclarations au sujet du retour de l'ex-FIS. Défendant le principe de la démocratie, il dira ne pas avoir appelé à un retour à la situation de 1991. En tant que président du MSP, il plaidera pour une auto-réforme de la démocratie, préconisant une auto-graduation au même titre que la politique de réconciliation nationale, qui a commencé par la rahma, avant de connaître une évolution. S'agissant de l'Alliance présidentielle, il a affirmé que son parti aspirait à l'ériger en un véritable «partenariat politique» en 2009. «Nous avons entrepris notre action en 1999 à travers une coalition de partis qui s'est transformée en 2004 en Alliance présidentielle. Nous aspirons aujourd'hui à ériger cette Alliance en un véritable partenariat politique en 2009», a souligné M. Soltani. Un partenariat tout à l'avantage du peuple algérien, de la démocratie et des libertés, a-t-il ajouté, avant de poursuivre qu'il n'y avait point de «profit ou de rente» à tirer de cette Alliance autre que «l'intérêt du pays et sa stabilité». «Il s'agit de contribuer ensemble à la réalisation du développement socioéconomique et d'un projet de société qui a commencé à prendre forme depuis près de 10 années», a-t-il soutenu. M. Soltani a reconnu qu'il existait des problèmes de cohabitation au sein de l'Alliance : «La question nécessite de la patience et des sacrifices.» En ce qui concerne la situation interne du parti, il a nié l'existence d'une guerre de leadership, indiquant que des membres fondateurs se sont sacrifiés, ce qu'on ne peut effacer d'un trait. Cette guerre existe uniquement lors des congrès, il y a une concurrence sur les programmes et les idées. Il a affirmé que le MSP est passé d'un parti de personnes charismatiques à celui des institutions, précisant qu'«il n'est pas un holding ou une SPA». Toutefois, a-t-il dit, un accord tacite existe entre les deux ailes du parti pour le soutien à un troisième mandat du président Bouteflika. Affirmant qu'il atteindra le pouvoir en 2012, Bouguerra Soltani a indiqué : «Le monde nous apporte chaque jour des changements. Il n'y a pas de mal si le peuple veut le changement en 2012. Le mal serait de partir en 2012 avec la violence. Nous avons un long souffle», a-t-il ajouté. Il a réitéré son soutien à la cause palestinienne et salué l'élan de solidarité du peuple algérien, indiquant que les fonds d'aide récoltés en faveur des populations de Ghaza ont été remis à leurs destinataires. Concernant les évènements survenus récemment dans la localité de Berriane, il a précisé que le peuple algérien était «un et uni» et qu'il n'avait «qu'une seule orientation et une seule religion», soulignant que de tels actes ne sauraient en aucun cas être liés aux courants religieux.Abordant, enfin, sa rencontre avec Khaled Mechaal, chef du bureau politique de Hamas, Bouguerra Soltani a indiqué que ce dernier «a remercié le président de la République pour son soutien à la cause palestinienne et exprimé sa reconnaissance au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour avoir assisté au sommet extraordinaire de Doha» Pour Soltani, parler d'unité des rangs palestiniens sans la résistance, c'est une «chimère politique», soulignant la nécessité que l'Algérie soit le lieu de cette unité.