Parmi les 25 personnalités qui ont affiché leur intention de se porter candidats à la prochaine présidentielle, dont 13 ont retiré les formulaires de collecte de signatures, il ne restera que cinq candidats lors du scrutin. C'est ce qu'a affirmé, samedi soir, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, qui soutient la candidature du président Bouteflika, dont l'annonce officielle est attendue pour ce jeudi. Pour M. Soltani, le poste de premier magistrat du pays pour lequel le peuple algérien se prononcera le 9 avril prochain ne correspond pas à un programme mais à un projet, indiquant que son parti avait misé sur ce projet en 1999 et 2004 et qu'il tablera encore sur ce même projet en 2009. Outre la réconciliation nationale, plusieurs réalisations ont été accomplies dans le domaine socioéconomique, grâce à ce projet selon lui.S'agissant de la crainte d'une forte abstention ou d'un boycott du prochain rendez-vous électoral, le président du MSP a répondu que ceci était le fait de certains politiques et médias et de certaines élites. "A se demander qui a bien pu sonder le peuple ?", s'est-il interrogé. Dans ce cadre, il a ajouté que les visites menées par les membres de son parti dans nombre de wilayas du pays ont permis de déceler un engouement du peuple pour l'élection et pour la campagne électorale. M. Soltani a souligné la dimension spirituelle et sociale de son parti et son rôle dans l'animation de la scène politique lors de la prochaine présidentielle. Il a ajouté que les revendications des Algériens concernaient essentiellement "l'emploi, une vie digne et l'élimination de toute forme d'injustice (hogra) émanant de certains agents de l'administration". Selon lui, son parti participera à la dynamisation de la scène politique à travers la mobilisation et la sensibilisation au vote, rappelant que les partis de l'Alliance allaient s'en charger chacun dans 11 wilayas du pays. Pour ce qui est de l'Alliance présidentielle, dont le MSP fait partie, il a relancé son appel pour ériger l'Alliance présidentielle en un véritable "partenariat politique" en 2009 "tout à l'avantage du peuple algérien, de la démocratie et des libertés". Cependant, il faut savoir que les deux forces de l'Alliance, en l'occurrence le RND et le FLN, n'ont pas répondu à cet appel ; d'ailleurs, le président actuel de l'Alliance, M. Belkhadem, n'arrête pas à chaque occasion de dire que chaque parti a son indépendance et sa particularité. Dans ce contexte, M. Soltani a tenu à préciser qu'il n'y avait point de "profit ou de rente" à tirer de cette Alliance autre que "l'intérêt du pays et sa stabilité". Il s'agit, selon lui, de contribuer ensemble à la réalisation du développement socio-économique et d'un projet de société qui a commencé à prendre forme depuis près de 10 années. Interrogé sur la tempête qui a secoué récemment son parti menée par son rival, Menasra, il a démenti l'existence d'une "guerre de leadership" au sein de son parti, affirmant que les institutions du parti constituaient l'unique référence. Concernant l'accès d'une femme au poste de premier magistrat du pays, il a déclaré que si le peuple algérien portait une femme à ce poste alors ce choix sera respecté. A propos des incidents enregistrés à Alger lors des marches de soutien à Ghaza le mois dernier et leur lien avec la légitimité de l'appel du MSP à lever l'Etat d'urgence, il a réitéré l'attachement à cette revendication, si les conditions le permettent et que le peuple algérien, notamment les jeunes, prennent conscience de l'intérêt à organiser de telles marches, comme c'est le cas dans les autres pays du monde. S'agissant des événements de Berriane, M. Soltani a précisé que le peuple algérien était "un et uni" et qu'il n'a qu'une seule orientation et une seule religion, soulignant que de tels actes ne sauraient en aucun cas être liés aux courants religieux. Evoquant les fonds collectzés par le MSP à travers le pays en faveur de la population de Ghaza, il a affirmé qu'ils étaient parvenus à destination. Quant à l'éventuelle visite en Algérie du chef du bureau politique du mouvement Hamas, M. Soltani a affirmé que ce dernier avait émis le vœu de remercier l'Algérie pour son soutien à la cause palestinienne et d'exprimer sa reconnaissance au président de la République en personne pour avoir assisté au sommet extraordinaire de Doha qui a offert l'occasion aux symboles de la résistance de s'exprimer. A ce titre, il a fait savoir que les dirigeants du mouvement Hamas ont déclaré que le président Bouteflika les avait aidés "par les faits et non par des dires". N. C.