Le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Abdelhakim Belabed, a indiqué hier sur les ondes de la radio nationale que «des mesures draconiennes ont été prises pour éviter toute nouvelle fuite de sujets du Bac». Il dira également que «tous les moyens humains et matériels sont mobilisés et toutes les mesures ont été prises pour la réussite de cette session partielle», qui se déroulera du 19 au 23 juin en raison des fuites de certains sujets d'examens constatées lors de la précédente session organisée du 29 mai au 2 juin. Il a précisé, à cet effet, que «l'organisation est mise en place avec la logistique et les précautions qu'il faut pour aller vers le risque zéro de fuites». Le représentant du ministère de l'Education nationale explique, ainsi, qu'en dehors d'autres mesures de prévention qu'il n'a pas voulu divulguer, tous les dispositifs relatifs à l'impression des sujets, leur acheminement vers les centres d'examen et leur distribution aux candidats, ont été réexaminés. «L'acheminement des sujets du baccalauréat sera suivi par des cadres du ministère de l'Education. Ces derniers se rendront également au niveau de l'Office national des examens et concours et au niveau des directions de l'éducation pour suivre de plus près l'organisation de cet examen», a-t-il précisé. Le responsable a estimé que «les risques de fraudes sont très réduits pour cette session», soulignant que «le gouvernement est décidé à préserver l'intégrité et la crédibilité du baccalauréat». S'exprimant sur l'enquête qui a été ouverte pour déterminer l'origine des fuites de sujets du Bac, il dira qu'elle «est toujours en cours. Des professionnels mènent cette enquête actuellement et il est tôt de dire que tel ou tel département est à l'origine de la fuite». Il a fait savoir que le nombre de candidats concerné par la session partielle est de 557 000, et que ces derniers pourront retirer leurs convocations sur le site Internet de l'Office nationale des examens et concours (http://bac.onec.dz/), indiquant par ailleurs que «2 072 centres répartis à travers le pays, soit 81% de ceux mobilisés durant la première session (2 561) ont été habilités à accueillir les candidats». M. Belabed a fait savoir qu'«il est strictement interdit pour les candidats d'avoir un téléphone portable dans les salles d'examen», ajoutant que « tous ceux qui seront en possession de téléphones à l'intérieur des centres d'examens seront considérés comme étant en état de fraude». Par ailleurs, M. Belabed a considéré que le calendrier de ces examens partiels «est très aéré» de manière à permettre aux élèves de passer leurs examens dans les meilleures conditions, ajoutant que les candidats repasseront les épreuves dans les mêmes établissements où ils étaient affectés la première fois. Le responsable s'est exprimé sur la réforme du baccalauréat, informant qu'une concertation est en cours avec les partenaires, les pédagogues, les connaisseurs pour sortir avec «une mouture d'un Bac plus évaluatif», ajoutant que «l'objectif du ministère de L'éducation est de revoir le Bac dans le fond et la forme, notamment en ce qui concerne la durée de l'examen qui passera de 5 à 3 jours, mais aussi la nature des sujets». Il dira également que «le Bac sera organisé d'une façon différente, l'évaluation se fera d'une façon différente, et les critères d'évaluation seront différents ». A. K. Début de retrait des convocations Le processus des examens partiels du baccalauréat session 2016 pour lesquels 38% des candidats sont concernés, a entamé hier l'étape de retrait des convocations sur le site internet de l'Office national des examens et des concours (Onec) (http://bac.onec.dz). Les examens partiels qui seront refaits du 19 au 23 juin concernent sept matières pour les sciences expérimentales, quatre matières pour les filières des mathématiques, maths-technique et gestion-économie, et une matière pour la filière des langues étrangères. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, avait indiqué que «38% de l'ensemble des candidats (818 518 au niveau national) sont concernés par les examens partiels du Bac, alors que le taux des candidats concernés par les matières en commun est de 21%». Elle avait également souligné que les examens partiels «se dérouleront selon le schéma scientifique et pédagogique habituel et dans les mêmes conditions qui entourent les épreuves et les corrections». Par ailleurs, Mme Benghabrit a indiqué que les «candidats arrivés en retard aux épreuves initiales sont autorisés à refaire l'examen contrairement à ceux qui sont coupables de fraude». Concernant la correction, la ministre de l'Education a rappelé le maintien du dispositif mis en place pour cette opération. Les résultats du Bac, toutes filières confondues, seront connus «au plus tard le 15 juillet 2016», avait annoncé le ministère, samedi dernier, dans un communiqué publié sur son site internet.