L'impression des sujets des épreuves a été confiée, cette fois, à l'imprimerie de l'ANP et d'autres dispositions ont été arrêtées afin que le scénario scandaleux de la précédente session ne se reproduise pas. Les responsables veulent atteindre le risque zéro en matière de fraude et de fuite des sujets. Le retrait des convocations pour les candidats concernés par les examens partiels du baccalauréat, session 2016, se fera ce lundi, à partir de 13h sur le site Internet de l'Office national des examens et des concours (Onec) (http://bac.onec.dz), a annoncé le ministère de l'Education nationale. Ils seront 557 000 candidats à devoir repasser, entre le 19 et le 23 juin, des épreuves partielles du baccalauréat, en raison des fuites de certains sujets d'examen constatées lors de la précédente session organisée du 29 mai au 2 juin.Aucun changement n'est annoncé s'agissant des centres d'examens et les numéros d'inscription. Par contre, la couleur des convocations change puisqu'il s'agit d'un examen partiel. S'exprimant, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le secrétaire général du ministère de l'Education nationale a affirmé que 2 072 centres répartis à travers le pays, soit 81% de ceux mobilisés durant la première session (2 561) ont été habilités à accueillir les candidats. «Des mesures draconiennes ont été prises pour assurer un risque zéro afin d'éviter toute nouvelle fuite de sujets et réussir, ainsi, le déroulement des épreuves dans les meilleures conditions possibles», a-t-il soutenu. Le représentant du ministère de l'Education nationale a expliqué ainsi, qu'en dehors d'autres mesures de prévention qu'il n'a pas voulu divulguer, tous les dispositifs relatifs à l'impression des sujets, leur acheminement vers les centres d'examen et leur distribution aux candidats, ont été réexaminés. Le gouvernement a d'ailleurs, décidé que l'impression des sujets des épreuves soit confiée à l'imprimerie de l'Armée nationale populaire. Aussi, l'une des mesures suggérée par nombre de spécialistes en technologies d'information et de la communication, sera de verrouiller l'ensemble des réseaux sociaux actuellement en fonction, à savoir Facebook et Twitter en plus du bloquage de la 3G pendant le déroulement des épreuves. Par ailleurs, Abdelhakim Belabed, a soutenu que les candidats retardataires lors de la précédente session seront autorisés à prendre part à celle à venir. Pour rappel, l'enquête menée par la Gendarmerie nationale sur les fuites des sujets du bac (session 2016), s'était soldée par l'arrestation de dizaines de personnes impliquées dont des cadres, des enseignants, des chefs de certains centres et des employés de l'Office national des examens et des concours (Onec). L'enquête diligentée au niveau de 30 wilayas dont Alger a permis de saisir les outils utilisés pour la fuite notamment des ordinateurs, des disques compacts (CD) et autres. Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale ont été secondés par des gendarmes experts en cybercriminalité du Centre national de lutte contre la cybercriminalité relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale, outre l'Institut de criminologie et de criminalistique de la Gendarmerie nationale qui effectue actuellement une expertise des outils utilisés pour la fuite.