Le paludisme a tué un enfant de 13 ans à Adrar et deux autres membres de la même famille en sont atteints mais n'ont pas succombé à la maladie. L'information révélée par la presse a fait réagir le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui a ordonné un travail d'investigation sur la réapparition de la maladie et les risques de sa propagation. Fort heureusement, le résultat est rassurant du fait notamment qu'il s'agit «d'une souche importée» et qu'il n'y a pas de «gîte du vecteur de la maladie». En effet, dans un communiqué rendu public hier, le département d'Abdelmalek Boudiaf, a assuré que «le paludisme ayant affecté trois personnes dans la wilaya d'Adrar, dont une a succombé, est une espèce de Plasmodium Falciparum, qui n'existe pas en Algérie». Aussi, «aucun nouveau cas n'a été enregistré et les investigations ont montré l'absence d'un gîte du vecteur de la maladie, l'anophèle femelle». Selon le même communiqué, les autorités sanitaires locales «ont mis en œuvre le dispositif prévu à cet égard, à savoir le renforcement de la surveillance épidémiologique, le dépistage passif, la recherche de nouveaux cas et la prospection entomologique». L'année dernière, des cas similaires ont été enregistrés dans une autre wilaya du sud du pays, à savoir Ouargla, sans toutefois entraîner la mort des personnes atteintes. Les services du ministère de la Santé ont pris à temps les dispositions nécessaires pour contourner la progression du virus. Les personnes qui en étaient atteintes ont été hospitalisées et le ministère de la Santé avait donné l'alerte pour empêcher sa propagation. Pour rappel, le paludisme, qui est aussi appelé malaria, une maladie qui, arrivée à un certain stade, cause la mort de ses victimes. Elle est due à des parasites du genre Plasmodium transmis par des moustiques de type Anophèles infectés. Des moustiques qu'on trouve, généralement, dans les endroits qui manquent d'hygiène. Des cas de paludisme ont été enregistrés par le passé dans le pays. Dans certains pays d'Afrique, cette maladie fait des ravages. Des statistiques de l'Institut national de santé publique (Insp), datée de 2008, indiquent que 196 cas de paludisme ont été enregistrés en Algérie dont 4 d'origine locale, le reste étant importé. Les responsables qui se sont succédés à la tête de la direction de prévention au ministère de la Santé affirment que le programme national de lutte contre le paludisme, mis en place par l'Algérie, a permis de «vaincre le paludisme». Il n'empêche, dans chacune de leurs déclarations, ils demandent à l'OMS de renforcer son implication dans la formation du personnel chargé de la surveillance des régions à risque, au niveau des frontières sud du pays. La présence de migrants africains en Algérie, en nombre croissant, conséquence de l'instabilité politique et sécuritaire dans les pays voisins, suscite l'inquiétude de nombreux citoyens qui craignent qu'il y ait faille dans le système de veille sanitaire. K. M.