L'Algérie a été classée à la 75e place sur une liste de 160 pays dans le domaine des performances logistiques dans les relations commerciales internationales et intérieures, selon l'indice de performance logistique du rapport bisannuel Connecting to Compete 2016 : Trade Logistics in the Global Economy de la Banque mondiale. Avec un score de 2,77 pour l'année 2016, une moyenne supérieure à celle de la région Mena (2,60), l'Algérie a devancé le Maroc arrivé à la 86e et la Tunisie classée à la 110e avec un score de 2,50 points. L'indice de la BM a classé aussi, pour la troisième fois, l'Allemagne au premier rang, tandis que la Syrie occupe la dernière place. L'indice qui s'appuie sur des données d'enquêtes recueillies auprès de plus de 1 200 professionnels du secteur repose sur différents critères relatifs à l'efficacité de la chaîne logistique, comme les infrastructures, la qualité des services, la fiabilité des expéditions et l'efficacité des procédures de dédouanement. «Les performances logistiques dans les relations commerciales internationales et intérieures sont l'une des clés de la croissance économique et de la compétitivité d'un pays, a expliqué Anabel Gonzalez, directrice principale du pôle mondial d'expertise en Commerce et compétitivité du Groupe de la BM. Pour la responsable, «des chaînes logistiques efficaces relient les individus et les entreprises aux marchés et leur donnent accès aux débouchés économiques, contribuant ainsi à renforcer la productivité et le bien-être. Malheureusement, l'écart de performance entre les pays riches et les pays pauvres persiste et la convergence amorcée entre 2007 et 2014 n'est plus d'actualité pour les pays les moins performants». Le communiqué de BM souligne, à ce titre, que l'amélioration des services logistiques, l'un des critères utilisés, est bien réelle même si le rapport rappelle que les professionnels du secteur sont particulièrement peu satisfaits du transport ferroviaire, indépendamment du niveau de revenu du pays. Revenant sur le rapport de l'institution multilatérale, les analystes de la BM estiment que «l'édition de cette année met encore en évidence la complexité des réformes et la diversité des priorités selon chaque pays et son niveau de performance logistique. «Les politiques régissant la logistique ne se limitent plus au transport ou à la facilitation des échanges. Elles s'inscrivent dans un programme d'action publique plus vaste couvrant les services, le développement des équipements, les infrastructures et l'aménagement de l'espace», affirment-ils. S. B.