La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, l'indice Standard & Poor's-500 frôlant son niveau record, après l'annonce d'un puissant rebond des créations d'emploi en juin aux Etats-Unis. La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, l'indice Standard & Poor's-500 frôlant son niveau record, après l'annonce d'un puissant rebond des créations d'emploi en juin aux Etats-Unis. Le dynamisme du marché du travail, qui rassure les investisseurs sur l'état de santé de l'économie américaine, permet à Wall Street de terminer la semaine sur un gain hebdomadaire et d'avoir désormais intégralement effacé les pertes subies avec le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne il y a deux semaines. L'indice Dow Jones a gagné 250,86 points, soit 1,40%, à 18 146,74. Le Standard & Poor's-500, plus large et principale référence de nombreux investisseurs, a pris 32,00 points (1,53%) à 2 129,90, à moins d'un point de son record de clôture à 2 130,82 après s'être rapproché en cours de séance à moins de quatre points de son pic historique à 2 134,72 touché en mai 2015. Le Nasdaq Composite a avancé de 79,95 points (1,64%) à 4 956,76. Sur la semaine, le Dow a pris 1,1%, le S&P-500 1,3% et le Nasdaq 1,9%. L'économie américaine a créé 287 000 emplois en juin selon le rapport mensuel du département du travail, le chiffre le plus élevé depuis octobre 2015, après 11 000 seulement en mai, alors que les économistes interrogés par Reuters en attendaient en moyenne 175 000. «L'effet que produit ce rapport, c'est qu'il dissipe les craintes sur une perte d'élan de l'économie. Cela pesait dans l'esprit des investisseurs», dit Quincy Krosby, responsable de la stratégie de marché chez Prudential Financial. «Pour que le marché continue de monter, il faut avoir la garantie que l'économie repose sur des bases solides et que l'élément le plus important de l'activité économique américaine, la consommation, continue de progresser», ajoute-t-elle. Signe du soulagement des investisseurs, qui craignent de naviguer à vue depuis la victoire du Brexit, l'indice de volatilité du Cboe, surnommé «l'indice de la peur» sur les marchés américains, a reculé de 10,16% à 13,26, revenant vers ses plus bas de l'année. Même s'ils témoignent de la vigueur de l'économie américaine au deuxième trimestre, les derniers chiffres de l'emploi ne devraient pas suffire à amener la Réserve fédérale à relever ses taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion des 26 et 27 juillet, tant les incertitudes demeurent quant aux conséquences du Brexit sur l'activité mondiale. L'hypothèse d'un nouveau tour de vis monétaire d'ici la fin de l'année reprend néanmoins un peu d'épaisseur, ce dont ont profité les valeurs financières (+1,84%). Avec un gain de 2,3%, Goldman Sachs a été le principal contributeur à la hausse du Dow Jones tandis que Wells Fargo (+2,12%) et JPMorgan Chase (+2,06%) ont grandement participé à la progression du S&P-500. Toutes les valeurs du Dow Jones et les 10 grands indices sectoriels du S&P ont fini dans le vert, les plus recherchés étant les matières premières (+2,48%) et l'industrie (+1,91%), qui ont tendance à surperformer lorsque l'économie donne des signes de dynamisme. Le secteur des matières premières a aussi été porté par la progression du titre DuPont, qui a fini sur un gain de 2,86% à 63,69 dollars, deuxième plus forte hausse du Dow Jones. Le groupe chimique a été condamné par un jury américain à verser 500 000 dollars de dommages exemplaires à un homme affirmant avoir développé un cancer des testicules en raison de son exposition à un produit toxique utilisé pour fabriquer du Teflon dans l'une de ses usines, a dit l'avocat du plaignant. Ce montant a paru relativement modeste aux investisseurs, alors que ce même jury avait déjà accordé mercredi 5,1 millions de dollars de dommages et intérêts compensatoires à ce même plaignant. Les fabricants d'armes Smith & Wesson et Sturm Ruger ont gagné respectivement 2,76% et 4,85% après la mort à Dallas de cinq policiers tués par au moins un tireur embusqué. Cette nouvelle fusillade pourrait favoriser l'adoption d'une réglementation plus stricte sur les armes à feu et provoquer des achats par anticipation. Reuters