Le directeur-adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Adnan Mazarei, effectue une visite en Algérie, de deux jours, depuis dimanche dernier, a appris hier l'APS auprès de cette institution financière. M. Mazarei devrait rencontrer les responsables du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie, selon la même source. Le directeur-adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Adnan Mazarei, effectue une visite en Algérie, de deux jours, depuis dimanche dernier, a appris hier l'APS auprès de cette institution financière. M. Mazarei devrait rencontrer les responsables du ministère des Finances et de la Banque d'Algérie, selon la même source. Le représentant du FMI accompagne un staff de cette institution financière internationale qui va séjourner en Algérie pour une semaine afin d'actualiser les données du FMI sur l'économie algérienne. Dans son dernier rapport annuel sur l'économie algérienne, le FMI avait souligné que l'Algérie était en mesure de faire face au choc pétrolier, en affirmant que la chute des cours de pétrole n'a eu qu'un effet limité sur la croissance. Pour cette institution multilatérale, l'Algérie, grâce aux marges accumulées par le passé, a la possibilité de mener l'ajustement au choc d'une manière progressive et de reconfigurer son modèle de croissance. Pour rétablir les équilibres macroéconomiques, le FMI préconise à l'Algérie de procéder à un assainissement soutenu des finances publiques à moyen terme accompagné d'une masse critique de réformes structurelles pour diversifier l'économie. Dans le chapitre des prévisions, le FMI entrevoie une croissance de 3,4% en 2016 et de 2,9% en 2017. Selon cette institution, la croissance rebondira à partir de 2019 pour atteindre 3,4% en 2021. Le secteur des hydrocarbures qui a renoué avec la croissance en 2014, après deux années de contraction, va maintenir cette tendance haussière durant les cinq prochaines années, prévoyait le Fonds. Le déficit budgétaire qui a doublé en 2015 pour s'établir à 16% du PIB sous l'effet de la baisse des recettes des hydrocarbures se réduira progressivement durant les cinq prochaines années pour atteindre 5,3% en 2021. L'inflation s'est établie à 4,8% en 2015, et devrait baisser à 4,3% en 2016 et maintenir cette tendance baissière jusqu'en 2021 où elle devrait se situer autour de 4%, selon les mêmes projections. Les réserves de change, tout en restant élevées, ont diminué de 35 milliards de dollars en 2015, pour s'établir à 143 milliards de dollars après avoir culminé à 192 milliards de dollars en 2013. Le niveau de la dette extérieure demeure très bas. Selon les mêmes anticipations, la production des hydrocarbures devrait amorcer une hausse à partir de l'année en cours à 145 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) et préserver la progression jusqu'en 2021 à 163 millions de Tep. Les exportations pétrolières suivront cette tendance haussière et devraient augmenter à 1,3 million de barils/jour en 2018. Les investissements directs étrangers devraient s'inscrire à la hausse en 2016 à 1,4 milliard de dollars contre 0,7 milliard en 2015 et devraient progresser à 3,6 mds de dollars en 2021, prévoyait le FMI. B. A.