L'Industrie pharmaceutique a enregistré une évolution remarquable ces dernières années. Une évolution due aux mesures efficaces prises depuis 2008 pour réduire les importations en mettant en place des listes des médicaments interdits à l'importation, mais aussi à la forte implication des investisseurs privés notamment étrangers dans cette filière stratégique. L'Algérie est résolument tournée vers une politique de promotion de la production pharmaceutique à l'effet de réduire la lourde facture des importations. L'objectif assigné est de couvrir, à moyen terme, 70% du besoin national en médicaments. Avec ses 75 unités de production, l'Algérie couvre actuellement près de 43% de ses besoins en médicaments. Un marché estimé à 410 milliards de dinars. Ce marché a connu une évolution remarquable au cours des dernières années, avec des taux de croissance moyens annuels de l'ordre de 12%. Cette évolution remarquable est due aux mesures efficaces prises depuis 2008 pour réduire les importations en mettant en place des listes des médicaments interdits à l'importation, mais aussi à la forte implication dans cette filière stratégique des investisseurs privés notamment étrangers. Rappelons que c'est en 2008 que la première liste de 359 médicaments produits en Algérie, interdite à l'importation a été établie. Une liste révisée à maintes reprises. En décembre 2015, un arrêté ministériel a fixé la liste de 357 produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie interdits à l'importation. Il s'agit de médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. Outre l'instauration des mesures visant à réduire les importations, l'Etat algérien a décidé d'ouvrir ce secteur stratégique aux opérateurs privés notamment étrangers. Plusieurs firmes mondiales leaders dans le domaine de l'industrie pharmaceutique ont donc investi en Algérie à l'image du groupe français Sanofi et du groupe danois Novo Nordisk, pour ne citer que ceux-là. Le Français Sanofi occupe aujourd'hui une part de marché de 14% en volume et en valeur et compte améliorer cette position avec le futur complexe industriel de Sidi Abdellah qui sera mis en exploitation avant la fin du mois de janvier 2017. Dotée d'une capacité de production de 100 millions d'unités par an sur 100 spécialités pharmaceutiques, et un potentiel de distribution de 240 spécialités pharmaceutiques différentes, sa production sera dédiée à la fabrication des médicaments destinés au marché algérien et peut-être même à l'exportation à l'avenir. A terme, 80% des volumes distribués par Sanofi Algérie seront produits localement, principalement les formes sèches et liquides, destinées entre autres pour le diabète et l'hypertension. La firme danoise Novo Nordisk est, quant à elle, présente en Algérie depuis une dizaine d'année. Elle occupe une part de marché de 12%. Novo Nordisk Algérie compte, elle aussi, améliorer cette position avec le lancement à Tizi Ouzou du projet d'extension de son usine de médicaments contre le diabète. Le projet permettra à l'usine de fabriquer 1 milliard de comprimés contre 600 millions actuellement. Les capacités de production envisagées pour ces deux antidiabétiques garantiront la couverture du marché national ainsi que l'export. La société envisage également, dans le cadre du partenariat avec Saïdal, de produire de l'insuline conventionnelle en flacons et insuline moderne en cartouche, et ce, à travers la mise en place d'une ligne d'assemblage de stylos pré-remplis pour insuline de dernière génération. Et pour stimuler davantage la production nationale, le gouvernement œuvre aujourd'hui, à faciliter l'acte d'investir dans ce créneau industriel. Et ce, en apportant des corrections au plan national de développement pour améliorer la production et le taux d'intégration des produits fabriqués localement. Et c'est à ce titre que des mesures de soutien ont été introduites dans la Loi de finances complémentaire 2015, en faveur des investisseurs qui s'engagent à produire en vue de réduire la facture d'importation. B. A.