Dans son discours d'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'a pas manqué de souligner l'importance des défis économiques à relever durant les cinq prochaines années. Et ce, dans un contexte de crise économique mondiale. Il s'est dans ce sens engagé à poursuivre «d'un effort intense de développement économique et social». «Pour la première fois depuis notre indépendance, l'Algérie peut aspirer à maintenir son élan de développement en dépit d'une crise économique mondiale sérieuse que nous ne pouvons ignorer», a clairement assuré le président candidat, plaidant dans le même sillage, pour la valorisation des ressources et des atouts dont dispose l'Algérie, en faveur du développement économique national. «Nous ne pouvons nous permettre de nouveaux retards par rapport au reste du monde qui avance. Il est vital pour nous de valoriser au mieux nos moyens et atouts pour résorber les déficits sociaux mais aussi pour construire une économie diversifiée, source de revenus additionnels à ceux des hydrocarbures», a-t-il dit à ce sujet. Et de s'engager à investir l'équivalent de 150 milliards de dollars pour les cinq prochaines années et à mobiliser les investissements nationaux et étrangers. S'agissant de l'investissement national, le président candidat a estimé que les capacités de création de richesses sont «véritables». Il a, dans ce sens, mis en exergue la nécessité de soutenir la relance du secteur économique public «viable» sur la base des règles du marché et de la compétition. Concernant l'investissement étranger et s'appuyant sur les orientations déjà émises lors de ses précédents discours, le candidat Bouteflika a plaidé pour la sauvegarde des intérêts nationaux. «Nous continuerons également à encourager l'investissement étranger dans notre pays, dans le respect des intérêts de l'économie nationale et sur la base d'un intérêt partagé», s'est-il engagé, relevant l'importance «du rôle régulateur de l'Etat dans le domaine économique». Et ce, «pour que la contribution des investissements nationaux et étrangers s'inscrive réellement au service du développement de notre pays et préserve les équilibres et l'avenir économique de l'Algérie», a-t-il expliqué. L'autre promesse faite par le candidat indépendant a trait à la réduction du taux de chômage à travers les programmes d'investissement publics et la promotion de l'investissement économique dans tous les domaines et les dispositifs d'aide à l'emploi. Bouteflika envisage, dans ce cadre, la création de trois millions d'emplois au cours des cinq prochaines années, dont la moitié par le biais d'emplois d'attente. Serait-ce possible, connaissant les résultats de ces dispositifs au cours de ces dernières années ? S. I.