Quelques athlètes russes ont fait appel au CIO pour qu'indépendamment de la sanction globale frappant leur fédération ne soient pas pénalisés les sportifs «propres» «Que seraient les Jeux olympiques sans la présence d'une nation qui, plus est, a l'habitude de partir à la moisson de médailles comme d'autres nouent les lacets de leurs souliers ?» Mais cette interrogation en appelle forcément cette autre : «Que seraient les Jeux olympiques si les athlètes russes suspectés dans leur quasi majorité d'usage quasi-systématique de substances interdites par les institutions sportives étaient présents à Rio au début du mois prochain ?» Question cornélienne donc à laquelle le Tribunal arbitral des sports a tranché en déclarant inappropriée la présence de la Russie aux prochains JO à l'exception sans doute de deux d'entre eux : Ioulia Stepova, spécialiste du 800 m et lanceuse d'alerte en ce sens puisqu'elle a été la première à révéler le système de dopage organisé au sein de l'athlétisme russe, et Daria Klishini, sauteuse en longueur, qui pourrait être repêchée mais pour d'autres raisons dont sa résidence habituelle en Floride et des contrôles antidopage auxquels elle a été soumise et qui se sont avérés fiables. Le rapport Mc-Laren, du nom du juriste canadien chargé par l'Agence mondiale antidopage, évoque carrément un «système d'Etat» en matière de dopage. Une enquête lancée après les révélations faites par un ancien patron du laboratoire russe anti-dopage en l'occurrence Grigori Roditchenkov, actuellement exilé aux Etats-Unis et placé sous haute protection. L'ancien patron du laboratoire anti-dopage russe avait révélé dans le New York Times que les Jeux d'hiver de Sotchi 2014 ont été l'objet d'une triche à grande échelle. Il implique les services secrets russes, coupables d'avoir échangé les échantillons douteux, et affirme qu'au moins 15 médaillés russes étaient dopés. En fait, c'est dés la fin de l'année 2014 que la télévision allemande met la puce à l'oreille du CIO en diffusant un documentaire au contenu totalement effarant puisqu'il est démontré de quelle manière la Russie fabrique ses vainqueurs lors des grandes manifestations sportives. En effet, dans ledit documentaire est étayé un argumentaire en béton dénonçant un dopage systématique couvé par les autorités officielles. Par ailleurs, c'est à partir des révélations sensationnelles faites par la chaîne ARD (Allemagne) que l'Agence mondiale antidopage décide de lancer une enquête sur ce qui allait être un sulfureux dossier. ARD ne s'en arrête pas à ce seul documentaire puisque durant l'été 2015 et quelques semaines avant les championnats du monde d'athlétisme de Pékin diffuse un autre documentaire où elle fournit d'incroyables détails sur le monde opaque de l'athlétisme et l'implication directe des Russes mais également des Kenyans. Dans ces sensationnelles révélations, il est même question de titres de champions olympiques et de médailles, toutes natures confondues, attribués à d'indus sportifs. La chaîne allemande persistera et signera régulièrement via un troisième documentaire dans lequel il est prouvé que la Russie ne tient pas compte et ne tiendra jamais compte de tout ce qui a été dit autour d'un dopage d'Etat. Cette affirmation sera très vite confirmée avec «L'affaire Sharapova», la championne de tennis avait été contrôlé positive au Meldonium. Des dizaines d'autres sportifs russes l'étaient également. Conséquence de tout cela, la déchéance a posteriori de leur titre de certains médaillés notamment et leur attribution à ceux parmi les athlètes qui propres logiquement médaillables mais qui, ponctuellement, n'ont pas eu droit à un sacre mérité et ce au nom de l'imposture et la tricherie. Les rendez-vous sportifs concernés vont des championnats du monde de Pékin aux Jeux de Sotchi en passant par Londres 2012. Enfin s'agissant, de la décision prise par le TAS de révoquer la présence russe aux Jeux olympiques de Rio, quelques athlètes russes dont Elena Isinbayeva, double détentrice du titre olympique de saut à la perche, et potentiellement en mesure sinon assurée d'en gagner une troisième au Brésil, ont fait appel au CIO pour qu'indépendamment de la sanction globale frappant leur fédération ne soient pas pénalisés ceux (athlètes) propres. A. L. JO2016: 100 000 billets vendus en quelques heures Plus de 100 000 billets pour les JO-2016 ont été vendus en quatre heures et demie jeudi dernier lors de la mise en vente du dernier grand lot de tickets, a annoncé le Comité d'organisation, Rio-2016. Ces billets concernaient notamment les cérémonies d'ouverture et de clôture (5 et 21 août). Les sports les plus demandés étaient le football, le beach-volley, le basket, le tennis et l'athlétisme. «Nous sommes très heureux de la ruée vers les tickets olympiques d'aujourd'hui», a déclaré le directeur de la billetterie de Rio-2016, Donovan Ferreti, cité dans le communiqué. «Nous savons que les Brésiliens achètent à la dernière minute et c'est fantastique de voir que l'excitation et l'attente des Jeux culminent désormais». Plus de 90% des acheteurs de jeudi étaient Brésiliens, selon le Comité.