Le groupe extrémiste Daech a revendiqué l'attentat qui fait hier matin au moins 30 morts et plus de 160 blessés dans la capitale de l'Afghanistan Kaboul. Daech a revendiqué l'attentat meurtrier via son agence de presse Amaq. Le groupe extrémiste Daech a revendiqué l'attentat qui fait hier matin au moins 30 morts et plus de 160 blessés dans la capitale de l'Afghanistan Kaboul. Daech a revendiqué l'attentat meurtrier via son agence de presse Amaq. «Deux combattants de l'Etat islamique ont fait exploser leurs ceintures explosives lors d'un rassemblement chiite dans le quartier Dehmazang à Kaboul en Afghanistan», a annoncé l'Amaq. Plusieurs milliers de manifestants issus pour l'essentiel de la communauté hazara chiite dans l'Afghanistan majoritairement sunnite avaient défilé depuis le matin dans le calme pour protester contre un projet de ligne à haute tension qui délaisse leur territoire, dans la province de Bamiyan dans le centre du pays. Pour les dirigeants hazaras, ce tracé est un nouveau signe de discrimination à l'égard de leur communauté et de leur province, la moins développée d'Afghanistan. La forte explosion due à un attentat-suicide a retenti au passage du défilé pacifique faisant des victimes parmi les milliers de manifestants rassemblés. Le dernier attentat enregistré à Kaboul remonte au 30 juin contre un convoi de jeunes policiers. L'explosion serait «certainement due à un attentat-suicide commis par un kamikaze à pied» au milieu de la foule. La minorité des Hazara, qui compte trois millions de personnes, a été persécutée pendant des décennies et des milliers de ses membres ont été tués à la fin des années 1990 par Al-Qaïda et les talibans, majoritairement des Pachtounes sunnites. Les autorités afghanes ont confirmé qu'il s'agissait d'un attentat-suicide. Au total, il y avait trois kamikazes parmi les manifestants. Le deuxième n'a pas réussi à actionner sa bombe et le troisième a été tué par les forces de l'ordre. Le président afghan Ashraf Ghani a exprimé ses condoléances aux familles des victimes. Les Hazaras réclament que la future ligne à haute tension internationale Tutap qui doit relier l'Afghanistan et le Pakistan au Turkménistan, en Asie centrale, passe par la province de Bamiyan, une région majoritairement hazara du centre du pays. La ligne devait initialement passer par Bamiyan, mais les autorités afghanes ont décidé en juin dernier d'en modifier le tracé et de la faire passer par le col de Salang, au nord de Kaboul. Selon le gouvernement, ce parcours plus court accélèrera la réalisation du projet et permettra d'économiser des millions de dollars. R. I.