Les clubs algériens de foot doivent, plus que jamais, faire très attention à leur trésorerie. La saison 2016/2017 s'annonce difficile sur ce plan précis. Les temps ont beaucoup changé et les pouvoirs publics, principaux pourvoyeurs du sport de manière générale, adoptent une politique d'austérité où chaque sou est soigneusement compté. Les clubs algériens de foot doivent, plus que jamais, faire très attention à leur trésorerie. La saison 2016/2017 s'annonce difficile sur ce plan précis. Les temps ont beaucoup changé et les pouvoirs publics, principaux pourvoyeurs du sport de manière générale, adoptent une politique d'austérité où chaque sou est soigneusement compté. Les sociétaires des deux ligues professionnelles 1 et 2 ainsi que les instances footballistiques (FAF, LFP, ligues régionales) sont appelés à revoir au plus vite leur gestion à la lumière de cette nouvelle donne. La wilaya, la commune et le sponsor étatique n'auront pas une grande marge de manœuvre pour voler au secours des formations en difficulté. Les présidents des fameuses sociétés sportives (SSPA) doivent, dès à présent, se serrer la ceinture pour assurer leur exercice. La folie des gros salaires, des primes mirobolantes et des stages onéreux à l'étranger risque de s'avérer, cette fois, «suicidaire» pour de nombreux clubs qui peinent déjà à boucler leur budget avant même le coup d'envoi de la compétition. Les subventions, qui leur sont habituellement accordées, seraient visiblement revues à la baisse. Ils doivent, par conséquent, chercher d'autres sources de financement. Beaucoup d'équipes font dès maintenant appel à leurs inconditionnels parmi les fortunés et les gros commerçants pour parachever l'opération de recrutement de nouveaux joueurs. En raison de la décision de la LFP de ne plus accorder de licences aux joueurs étrangers, toutes les équipes se rabattent sur les athlètes issus de la diaspora algérienne établie à l'étranger. Evoluant pour l'essentiel dans les paliers amateurs en France, ces recrues ne coûtent pas trop cher à leurs nouveaux employeurs. De leur côté, les bons éléments locaux, jugeant la solde qui leur est proposée sur place bien en dessous de leur talent, se tourne vers l'étranger. Ils sont au moins six joueurs à se lancer dans une nouvelle aventure dans les pays du Golfe, en Tunisie et, pour les plus compétitifs, en France, au Portugal ou en Grèce. Profitant de l'aura de l'équipe nationale A, les joueurs locaux s'«exportent» beaucoup mieux ces dernières années. C'est une autre carte utilisée par les clubs pour se remettre à flots. Le transfert d'un cadre confirmé vers l'étranger est synonyme de recette substantielle en devises fortes. D'autres formations, faute de moyens suffisants et en quête de fonds frais, ont opté pour l'ouverture de leurs capitaux aux investisseurs. Certains clubs appellent leurs supporters à la rescousse. Les temps s'annoncent durs pour tout le monde, y compris les clubs parrainés par des entreprises nationales, publiques ou privées. Tôt ou tard, les sociétés sportives seront aussi amenées à s'intéresser à la commercialisation de leurs produits dérivés. Pour l'instant, rares sont les clubs qui s'occupent sérieusement de ce filon porteur. Les maillots et les objets estampillés aux couleurs du club peuvent être un moyen efficace pour solliciter l'appui financier des fans. Les autorités, de leur côté, se disent résolues à imposer la transparence et la rigueur dans la gestion du football afin d'éviter des situations fâcheuses. Des instructions fermes ont été données dans ce sens aux instances sportives. A l'échelon local, la wilaya et la DJS supervisent de très près la conduite des équipes représentants diverses régions du pays. Quand les choses ne semblent pas aller dans la bonne direction, les autorités locales exercent ouvertement des pressions pour forcer les concernés à redresser la barre. Le professionnalisme, c'est fondamentalement une question de gestion rationnelle et de bonne stratégie managériale. K. A.