Vendredi a eu lieu la finale de handball de la saison … 2011-2012(???) Le Groupement Sportif, Pétrolier (GSP) s'est imposé face à la JS Skikda par 31 à 27. Une désorganisation qui reste comme la parfaite illustration de ce «décalage» qui gèle le décollage du sport algérien de l'amateurisme et du bricolage qui entravent sa relance. Mohamed Tahmi, désigné nouveau ministre de la jeunesse et des sports à la place de Hachemi Djiar, a pris les commandes avec la dure et combien improbable mission de mener le sport algérien à bon port. Dans ce grand chantier, le nouveau patron du MJS essayera de contribuer à la résurrection des sports collectifs. Mais pour cela, les présidents des différentes fédérations sont appelés à jouer pleinement leur rôle de membre actif de cette mission tellement délicate. «l'Etat est là pour accompagner le mouvement sportif», selon M. Tahmi. La raison principale de cette crise qui touche l'élite des sports d'équipes n'est autre que le niveau affligeant du championnat national de ces différentes disciplines. Normalement pourvoyeuses principales des équipes nationales, puisqu'on n'a pas beaucoup de joueurs qui évoluent outre-Mer. Mis à part le hand. le label local est confronté à la dure réalité d'une compétition peu médiatisée et des infrastructures limitées comparées au sport roi qu'est le football. La mauvaise gestion, l'instabilité chronique et, de surcroît, surtout des problèmes financiers inextricables qui handicapent des clubs, même ceux faisant partie de l'élite sont de véritables indicateurs des mauvais choix opérés. Certaines équipes ne pouvant même pas assurer des dépenses de transport et d'hébergement entraînant, de facto, des crises financières qui paralysent les clubs et le championnat par conséquent. Des dépenses astronomiques et des revenus annuels qui ne comblent pas ce déficit qui noie les clubs dans les difficultés qui hypothèquent même leur participation au championnat. Les répercussions sont là : le report de la première journée du championnat de super division de basket en est la parfaite illustration. Du retard, encore du retard, du temps perdu pour un mouvement sportif national qui se passerait bien de ces incohérences et mascarades au moment où, ailleurs, la machine du sport tourne à plein régime. Si le ministre de la Jeunesse et des Sports à changé, les revendications des différents présidents des instances sportives algériennes demeurent les mêmes. Enrichir la trésorerie des différents clubs avec des subventions plus conséquentes comme l'ont revendiqué les présidents des fédérations algériennes de handball (Fahb), de volleyball (Favb) et de basket-ball (Fabb) qui demandent une aide de près de 5 millions de dinars par équipe pour couvrir les dépenses de transport, hébergement et restauration. Une demande que le président de la Fabb, Rabah Bouarifi, avait revendiqué lors du lancement de la saison sportive 2012-2013, le 20 septembre. Une demande suivie d'une réponse claire du ministre de la Jeunesse et des Sports : «Il faut mettre en place des plans d'actions avant le début de chaque exercice pour que l'argent soit bien réparti », a-t-il suggéré avant de poursuivre en insistant sur «la nécessaire constitution d'une pyramide pour concrétiser une aide de l'Etat s'adaptant aux priorités». Hormis l'élite, le Dr. Tahmi n'oublie pas les ligues régionales pour lesquelles il a souhaité que leurs présidents respectifs «trouvent un encrage juridique pour ne pas être marginaliser, mais l'élite est et reste prioritaire», a-t-il déclaré. Pour parfaire le côté «gestion» et le laisser dans son cadre réglementaire, le successeur de Hachemi Djiar a conditionné l'attribution des budgets à la présentation des bilans et des plans d'actions élaborés par les fédérations avec les membres de l'encadrement technique «pour savoir où et comment utiliser cet argent qui est après tout de l'argent public qu'on doit utiliser avec responsabilité», d'après le nouveau N°1 de la tutelle. Une nouvelle-ancienne méthode, une politique sortie du placard qu'on essaye de dépoussiérer pour venir en aide à un sport national en déroute et lui permettre de respirer, lui qui suffoque et souffre de tant d'incompétence. Après les nombreuses déculottées, au niveau africain et mondial, les revers (pas ceux des médailles mais des contreperformances) c'est à l'échelle nationale que le sport souffre. Si le cœur est touché le corps lâchera, les sports «co»llectifs sont proches du «coma». L'intervention du «docteur» sera-t-elle déterminante et arrive-t-elle à temps pour aider le sport à sortir de cette tourmente ? Réponse dans les mois à venir. M. T.